L'histoire :
Journal de Rorschach. 1er juillet 1977. La mégalopole a encore accouché d'une victime. Une femme a été retrouvée, des messages gravés sur son corps. Ce doit être cet assassin, le Barde. Je m'en chargerai plus tard car là, je suis le vigilant qui traque le bourreau. Je viens de repérer Dwayne Carter, un proxénète qui joue aussi les dealers. Je le surprends en flanquant un coup de pied dans la porte du local où il s'est isolé. Deux ou trois coups bien placés finissent par le mettre au sol et à le faire avouer ce que je veux entendre. De qui tient-il sa dope et où puis-je mettre la main dessus ? 6 juillet. Cela fait maintenant plusieurs jours que j'explore les égouts, endroit où selon le proxénète, se trouve la planque des revendeurs de drogue. J'en aperçois deux. Je me glisse dans leur dos et les assomme à coups de tuyau. Mais je n'avais pas prévu que d'autres types allaient sortir en aussi grand nombre de leur planque.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après des années de négociations et d'hésitations, DC Comics a offert aux fans de Watchmen diverses préquelles dans Before Watchmen. Ce choix éditorial controversé a accouché de séries plus ou moins marquantes. Rorschach figure assurément dans le haut du panier. Le personnage le plus charismatique de Watchmen est pris en main par un scénariste chevronné et inspiré qui n'est autre que Brian Azzarello. L'auteur de 100 Bullets reprend les éléments qu'Alan Moore a laissés à sa disposition. La narration, à la première personne la grande majorité du temps, use du fameux stratagème qu'est le journal de Rorschach. Cela permet d'être happé immédiatement par un récit à la mécanique racée. On en apprend assez peu sur Rorschach. Rien qui n'ait déjà été déjà dévoilé, mais le plaisir est ailleurs, celui de revoir le héros à l’œuvre et d'essayer de changer les choses en luttant contre le crime. Il est par contre un peu dommage que la saga ne dure que 4 épisodes, car celle-ci semble un peu plus vite expédiée dans sa dernière partie. Et puis, inutile de dire que l'on aurait aimé avoir plus de pages pour profiter du travail d'un Lee Bermejo au sommet. Le dessinateur ne passe à côté d'aucunes cases et livre des planches incroyables de finition. Efficace et superbe, Rorschach est l'un des Before Watchmen les plus réussis. Pour qui aime les préquelles, il est même indispensable.
