L'histoire :
La vie n'est qu'une succession de choix, bon ou mauvais, ils définissent tous ce que l'on est, devient ou risque de devenir. Jon Osterman a longtemps été un scientifique dont les qualités étaient reconnues dans le domaine du nucléaire. Lors d'un accident dans un canon à particules, il devint celui que le monde entier surnommera le Dr. Manhattan, un être à la peau bleutée et aux pouvoirs incommensurables. Mais que ce serait-il passé si enfant ou même adulte, il avait effectué des choix différents ? Devenu l'égal d'un Dieu, il imagine alors les possibilités qui auraient pu s'offrir à lui. A l'heure où il assiste à l'enterrement de son père, il se remémore la fois où il lui offrit un cadeau, une boîte dont le contenu restait mystérieux. Que pouvait-il bien y avoir à l'intérieur. Qu'en aurait-il été si il y avait eu d'autres choses ? Jon se rappelle aussi ce jour où il assista à la première réunion des Vigilants et au tirage au sort déterminant les tandems. A cette époque, son regard portait sur Laurie, alias le Spectre Soyeux. Pourtant, le tirage au sort lui attribuait un certain Rorschach...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est avec ce dernier album que Before Watchmen, les préquelles au chef d'œuvre d'Alan Moore de Dave Gibbons et John Higgins, touche à sa fin. Ce dernier volet est consacré au Dr. Manhattan, le personnage le plus puissant du récit original. Joseph Michael Straczynski scénarise un récit qui se veut probablement comme l'un des plus ambitieux, mais aussi des plus réussis des Before Watchmen. Les raisons sont multiples et l'une des plus marquante est indéniablement l'option philosophique utilisée par l'auteur pour nous faire comprendre la complexité de ce super héros aussi puissant qu'un Dieu. La manière employée est habile et nous montre combien chaque choix a une importance, petite ou grande. De façon assez captivante, le scénariste embarque le lecteur dans un autre monde, celui de Jon Osterman, qui parfois n'est plus lui-même mais le Dr. Manhattan. Ce voyage dans la personnalité complexe du super héros se fait aussi grâce aux formidables planches d'Adam Hughes, qui prouve qu'il n'est pas qu'un cover artist de talent. L'ensemble est vraiment impeccable et même carrément impressionnant par instants. Le seul regret viendra de l'absence relative de décors. Dr. Manhattan propose une des meilleures préquelles des Before Watchmen et prouve que ce projet éditorial avait suffisamment de qualités pour étoffer l'univers déjà si riche de l'œuvre originale.
