L'histoire :
Au lendemain de la terrible guerre qui a opposé les différentes ligues de justiciers, l'heure est à la reconstruction. Lex Luthor, fraîchement libéré grâce à sa fortune et à sa ribambelle d'avocats, est dans un hélicoptère en direction du siège de Lexcorp. Soudain, la ville est brusquement dans le noir et le moteur de l'engin s'arrête. L'hélicoptère percute de plein fouet un immeuble. Lex regarde son smartphone et voit un message affiché : "Ce monde est à nous". Gotham et Central City suivent de près. Lex parvient à sortir des gravats et aperçoit Superman foncer vers le coffre fort de Lexcorp. L'homme d'acier s'empare de la kryptonite, la fait fondre avec les lasers de ses yeux et l'inhale. Luthor comprend qu'il ne s'agit pas de son fidèle ennemi, mais au contraire d'Ultraman... Celui-ci est le leader du Syndicat du Crime et souhaite, avec ses partenaires, réunir tous les criminels du monde pour profiter du chaos ambiant et ainsi, s'emparer du pouvoir.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Geoff Johns a beau être un scénariste chevronné, il souffre malheureusement de temps à autre d'une véritable irrégularité dans ses scénarios. C'est ce syndrome qui souffle sur la série Justice League, depuis déjà plusieurs albums. Le sixième opus réunit les épisodes de la série continue mais aussi ceux du crossover nommé Forever Evil. L'idée est simple puisque le scénariste part du joyeux bazar laissé derrière les événements de La guerre des Ligues pour permettre aux méchants de l'univers DC Comics de prendre le pouvoir. Le procédé rappelle fortement le Dark Reign chez Marvel, même si le résultat n'est pas aussi enchanteur. En effet, le récit de Geoff Johns est ultra-basique et les rebondissements s'anticipent trop vite. Le résultat reste néanmoins assez pêchu et les séquences d'action ne manquent pas d'intensité. Shazam y est d'ailleurs pour beaucoup. A noter une scène où Cyborg est en fâcheuse position dans une séquence qui rappellera le Robocop de Paul Verhoeven aux plus anciens. Cette irrégularité générale se poursuit dans les dessins qui sont assurés par plusieurs illustrateurs. David Finch s'en sort honorablement, Ivan Reis assure comme toujours, Doug Mahnke également. Justice League met à mal ses personnages et nous aussi, habitués que nous étions habitués à du divertissement triple A.