L'histoire :
Thomas Wayne est plus qu’agacé : se faire interroger de façon stupide et mécanique par une jeune psy lui fait perdre son temps et il déteste ça. Il sait bien que c’est un passage obligé pour renouveler l’assurance du Casino. Comme toujours, il n’y va pas par quatre chemins et dit franchement ce qu’il pense de la psy. Celle-ci, vexée, lui accorde le test de validation sans plus poser de question supplémentaire. Au moment où elle part, Cobblepot arrive et explique à son patron que les gars de Maroni sont bien présents dans les salles de jeux. Même s’il sait que Thomas veut que les criminels soient sous sa coupe, il n’approuve pas vraiment ses méthodes. Thomas fait semblant de ne pas entendre et se dirige vers la limousine où Gordon l’attend. Le rendez-vous qu’ils vont avoir s’annonce difficile : Harvey Dent a perdu ses fils jumeaux, enlevés par le Joker. Et on sait ce que « enlever par le Joker » signifie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’event Flashpoint (qui fête ses 10 ans) avait marqué les esprits en 2011. Très rapidement, DC s’est engouffré dans la brèche temporelle ouverte par Flash et a voulu aussitôt développer ce monde parallèle où tout a bien changé. Une occasion formidable de réinventer et transformer tout ce que l’on sait sur les super héros. Urban réédite donc l’entreprise de plusieurs auteurs célèbres qui se sont attelés à la tâche dans des mini-récits. Ce premier volume regroupe les numéros sur Deadman et les Grayson, Deathstroke et les Sept Secrets, mais l’épisode phare reste celui sur Batman qui ouvre d’ailleurs cette collection. C’est certainement le titre le plus intéressant et qui vaut vraiment le détour, puisque le célèbre duo Brian Azarello et Eduardo Risso pose leur griffe sur Gotham. Une patte toute personnelle, pleine de révélations choc, de coups de poing au mythe du Batverse et des événements dignes d’un grand polar. Avec, en plus, le dessin de Risso qui croque pour la première fois Batman et certains de ses ennemis, ce numéro est un véritable régal. Cependant, ce projet sent le petit bonbon pour les fans qui vont jubiler devant les entorses, réécritures ou bouleversements opérés chez leurs personnages favoris. Pour les autres, difficile de profiter pleinement de cette réinvention si on ne décèle pas les multiples clins d’œil. Chaque récit est inégal visuellement et du point de vue des idées, mais il y a tout de même quelques belles surprises, comme les débuts de Mikel Janin qui cherche encore son art, un Deathstroke ultra charismatique en mode pirate ou le retour de George Perez au dessin sur quelques planches. Une sucrerie sympathique pour les fans de DC, en mal de nouveautés ou d’idées originales.