L'histoire :
Sur une petite planète des plus normales, un être végétal nommé Quodrian se meurt et le Rêve également... En 1915, à Londres, le Corinthien n'a de cesse de multiplier les assassinats. Morphée ne supporte plus cette accumulation d'exactions et se décide à agir. Alors qu'il évoque au meurtrier l'instant où il va prochainement être dé-créer, Morphée reçoit un appel. En temps normal, il n'y prêterait pas attention mais là, il ne peut le refuser. Il s'envole alors en direction d'une assemblée composée de Rêve. Tous sont présents pour prendre connaissance d'une terrible menace. Une étoile est devenue folle et menace de détruire l'univers. Or, le responsable serait Morphée, à travers un acte qu'il aurait déjà commis. À lui à présent de changer la donne...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Figurant parmi les œuvres les plus adulées des fans de comics, la série Sandman a fait de son auteur, Neil Gaiman, une véritable référence dont on attend impatiemment chaque nouvelle création. Alors que l'on pensait le récit du Marchand de sables terminé, le scénariste-romancier a eu l'envie de compléter son univers onirique à travers une préquelle et ce, plus de 20 ans après ! L'histoire ravira évidemment les fans de la série qui recroiseront certaines références ou allusions. Intéressante et même intrigante, elle présente des qualités d'écriture certaines. Pour autant, on reprochera à l'auteur un certain jusqu'au boutisme dans sa démarche/ Présenté comme une introduction à Sandman, le lecteur devra tout d'abord avoir lu les tomes de la série principale sous peine de ne pas saisir le propos et la portée de l'œuvre. Difficile d'accès, Neil Gaiman oublie de présenter des clés de compréhension, là où il excelle habituellement. Le visuel fourmille en plus d'informations directes et indirectes. Le génial J.H. Williams III compose et décompose des planches incroyables où les styles fusionnent et où la subtilité est omniprésente. À l'instar du scénario, son dessin peut être difficilement abordable pour un lecteur souhaitant s'aventurer dans Sandman. Jouissive sur bien des aspects et frustrante à d'autres, cette Ouverture n'en est pas vraiment une et nous ne pouvons que vous invitez à plonger dans la série principale en amont. Vous n’hésiterez pas alors à remonter d'un point ou deux chaque note de cette chronique.