parution 03 novembre 2017  éditeur Urban Comics  collection Urban Games
 Public ado / adulte  Mots clés Adaptation / Aventure - Action / Heroic-fantasy / Médiéval

The Witcher T1

La malédiction des corbeaux

L'adaptation comics des aventures de Geralt de Rive, le Sorceleur des romans d'Andrzej Sapkowski, personnage rendu célèbre par la série de jeux vidéos The Witcher. Un récit sympathique mais qui manque d'audace.


The Witcher T1 : La malédiction des corbeaux (0), comics chez Urban Comics de Tobin, Pugacz-Muraskiewicz, Currit, Stachyra, Kowalski, Simpson
  • Notre note Blue Star Blue Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

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    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Blue Star Blue Star Grey Star Grey Star

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  • dessin Blue Star Blue Star Grey Star Grey Star

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©Urban Comics édition 2017

L'histoire :

Geralt et Ciri, deux Sorceleurs travaillant en équipe, interviennent juste à temps pour libérer une jeune fille des pattes d'un ogre. Alors que Ciri s'apprêtait à en découdre, Geralt a désamorcé la situation de manière pacifique à l'aide d'une bouteille de gnôle. Les Sorceleurs proposent à la demoiselle de l'escorter jusqu'à Novigrad, où ils doivent rencontrer un employeur ayant mis à prix la tête d'une strige. Geralt entreprend de décrire à Ciri le danger qu'ils vont bientôt affronter en lui racontant la fois où il dut lui-même en abattre une, pour le roi Foltest. Le monstre n'était autre que l'enfant issu de la liaison incestueuse du roi avec sa sœur et Geralt parvint à se débarrasser du monstre en levant la malédiction, ce qui eut pour effet de transformer la bête en la jeune fille, humaine, qu'il aurait dû être à l'origine. Mais ce combat fut bien trop rude et Geralt, aidé cette fois de Ciri, est bien décidé à simplement abattre la créature...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Les adaptations du monde vidéoludique vers l'univers comics se multiplient ces derniers temps, en particulier chez Urban Comics, au sein de leur collection Urban Games. Force est de constater que ce n'est pas avec cette Malédiction des Corbeaux qu'Urban... commettra un faux pas ! Cet album nous permet de retrouver Geralt et sa protégée/fille adoptive, Ciri, peu après la fin du troisième et dernier volet de la série Witcher, en jeu vidéo. À noter qu'il s'agit de la « bonne » fin (le jeu se conclut de trois manières différentes, selon les actions du joueur), quitte à spoiler celle-ci pour ceux n'ayant pas eu la chance ou le temps de finir. Geralt apprend donc le métier de Sorceleur à Ciri et tous deux parcourent le monde, s'acquittant de diverses missions contre espèces sonnantes et trébuchantes. Les fans et autres habitués du jeu vont se retrouver ici en terrain conquis et, si retour en arrière il y a, ce n'est que vers le conte de la première aventure (aussi bien en roman qu'en ouverture du premier jeu) de Geralt, où celui-ci affronta une strige (en fait, la fille maudite du roi Foltest). Et c'est aussi là que le bas blesse, un peu. Si l'histoire est efficace et parsemée de clins d’œil et référence à l'univers du jeu, on ne parvient pas à aller au-delà. On ne sait guère comment ont évolué les choses, politiquement parlant. Quid des sorciers et autres mages après la mainmise de Nilfgaard sur les territoires du nord ? Bref, on évolue dans un monde qui, en fait, n'est que très peu décrit. Un doppler par-ci, un Igni balancé par-là... C'est un peu mince. Heureusement, l'exploitation de la nature bien sordide des malédictions dans l'univers Witcher est bien fichue et, rassurez-vous, Geralt est toujours aussi taciturne et amateur de jolies femmes. Ciri est tout aussi réjouissante et c'est un plaisir de la voir se castagner avec tous les lourds dragueurs des villages traversés. Graphiquement, c'est un peu inégal d'un épisode à un autre mais jamais laid. Dommage que certaines scènes de combat soient un peu figées. Le vrai souci est l'absence de bonus. Là où les publications DC chez Urban ont presque toujours droit à une galerie de croquis et/ou à de riches préfaces, on se retrouve ici avec une rapide introduction à l'univers de Witcher (enfin, une description de l'exploitation de celui-ci) et à... deux pages de bestiaire, dénué d'illustration des créatures et maigrelet par rapport à ce qui existe. Décevant, d'autant plus quand on voit les bonus du premier tome de Street Fighter, dans la même collection et bien plus généreux. Une bonne adaptation, donc, qui fera plaisir aux fans mais qui aurait pu offrir beaucoup, beaucoup plus.

voir la fiche officielle ISBN 9791026810025