L'histoire :
Ce soir, à New York, un homme est mort, sauvagement poussé de l’étage élevé de son appartement. Cet homme musclé à la retraite, Edward Morgan Blake, avait été connu quelques dizaine d’années auparavant sous le nom du « Comédien ». Un des super héros « gardiens » de la grosse pomme, issu d’une bande d’individus masqués ayant décidé de prendre les choses en main. Un autre personnage pour le moins étrange décide de mener l’enquête : celui qui se fait appeler Rorschach , en hommage à son ancien collègue. Inquiétant homme masqué, ses humeurs se reflètent sur son masque blanc. Pour démarrer ses investigations, il rend visite, après l’enterrement de leur « ami », à ses anciens partenaires...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le synopsis de ce fleuron de la BD dite britannique, renouveau des comics dans les années quatre-vingt, est bien connu. Tout ou presque a déjà été dit sur cette série en douze épisodes, publiée pour la première fois en 1986 par les éditions Zenda, en grand format cartonné, puis dans des intégrales ensuite. Magnifiquement dessinée par Dave Gibbons, c’est un must de toute bibliothèque comics. Tandis que HBO diffuse depuis le mois d'octobre une série TV tirée de l’univers comics, (9 épisodes à ce jour), parait justement cette énième réédition, sans doute pour attraper les nouveaux lecteurs qui découvriraient « Les Gardiens » par ce biais-là. L’essentiel à noter est donc le format, un petit plaisir éditorial de fan, proposant un aspect comics avec les couvertures et le contenu original, comme si nous étions aux Etats-Unis en 1986, sauf que le cartonnage ne se fait pas là-bas pour les fascicules. Un détail sur lequel on pourra tiquer un peu, eu égard au prix, qui, s’il semble assez bas à première vue, amènera tout de même à un coût de 59 euros pour la série complète ! Second point : un papier de qualité, plutôt mat, donc « à l’ancienne », permettant de retrouver effectivement les couleurs de John Higgins, même si quelques retouches digitales ont été effectuées en 2005. Enfin, et ce n’est pas de la moindre importance : la traduction originale de Patrick Manchette, auteur très apprécié, spécialiste du polar, donc tout à fait légitime ici. Un ensemble d’éléments rendant cette édition, la première en épisodes, bien séduisante. Récit d'anticipation précurseur, Watchmen résonne malheureusement aujourd'hui encore aussi fort qu'il y a trente ans.