L'histoire :
C'est dans un vieil entrepôt que Robocop a trouvé refuge. Là-bas, il vient d'obtenir une mise à jour de ses capacités et découvre avec stupeur que l'enfant situé juste à côté de lui est un robot de l'OCP. A l'extérieur, plusieurs hélicoptères approchent et tirent sur le bâtiment dès qu'ils le peuvent. Robocop tente de protéger la femme qui l'avait aidé à s'en sortir mais manque de chance, celle-ci est abattue. L'ancien policier de Détroit parvient à éliminer l'assassin qui, sous ses traits humains, est en fait un androïde. Un nouvel adversaire arrive et met la misère à Robocop. Il lui arrache même le cœur robotisé, provoquant sa chute puis son agonie. L'OCP gère parfaitement sa communication et, grâce aux journaux télé, indique que Robocop a été arrêté. C'est un corps immobile qui est ramené au laboratoire de la multinationale. Là-bas, il commence à être démantelé mais rapidement, les scientifiques constatent qu'un virus parasite leur système...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Wetta ont eu de prime abord la bonne idée de proposer au lectorat français l'adaptation du scénario original de Frank Miller pour le long métrage Robocop 3. L'intention était louable et lorsque l'on voyait quelques uns des noms au générique, nous partions confiants. Malheureusement, nous ne faisons que déchanter à mesure que les pages se suivent. Si le premier opus mettait en place l'intrigue générale, sa suite se perd définitivement dans une succession de scènes d'actions. Le scénariste Steven Grant ne parvient ni à émouvoir ni à nous emballer durant les 70 pages environ que composent le récit. Il n'y a presque aucun texte et si certains artistes s'en sortent sans mal (Geoff Darrow en tête), ce n'est pas le cas du dessinateur Korkut Oztekin qui se retrouve à gérer la patate chaude. Sa mise en scène est très mauvaise et les séquences d'action s'enchaînent bien mal. Le trait rugueux de l'artiste aurait pu fonctionner s'il avait fait preuve de plus d'application. L'album inclut en plus un court récit écrit par Ed Brisson qui, à lui tout seul, s'en sort mieux avec moins de pages que Steve Grant sur l'intégralité de la série. Bancal et mal fichu, Mort ou vif est presque du niveau du long métrage, c'est à dire totalement nul. Dommage que Wetta n'ait pas sorti l'adaptation du second film qui était, elle, bien meilleure...
