L'histoire :
À la télévision, les journaux annoncent une énième hausse de la violence, ces derniers temps, et l'un des responsables ne serait autre que Robocop. Certains journalistes n'acceptent pas la version officielle, mais ils craignent les représailles. Les forces de l'OCP maltraitent les habitants des quartiers pauvres et cherchent des indices sur la localisation de Robocop. Une prostituée est victime d'une rafle mais se fait sauver par celui que l'on connaissait autrefois sous le nom d'Alex Murphy avant qu'il ne devienne une machine. Les immeubles de Cadillac Heights sont devenus la cible de l'OCP. L'entreprise veut y construire un nouveau complexe immobilier pour les plus fortunés. La population subit les violences d'une milice armée, mais ces derniers ne savent pas que dans les sous-sols, Robocop a sa base et s'y régénère. Lorsque les crimes augmentent, l'ancien flic réapparaît...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Auteur star des comics des années 80, Frank Miller est aussi sollicité par l'industrie du cinéma qui souhaite que sa narration innovante et son approche adulte soient transposés à l'écran. C'est ainsi qu'il se retrouve à l'écriture de Robocop 2 et Robocop 3. Malheureusement, les transpositions n'ont pas vraiment respecté les matériaux d'origine, au point de fâcher Frank Miller avec le cinéma pendant plusieurs années. Laissés à l'abandon, les deux scénarios furent récupérés par Avatar Press (pour Robocop 2) et Boom (pour Robocop 3). Mort ou vif correspond donc au troisième épisode cinématographique. C'est l'expérimenté Steven Grant qui s'est chargé d'adapter l'histoire. Dès les premières pages, on sent que les idées de Frank Miller sont là, mais pas forcément très originales. L'ensemble n'est pas mauvais, mais va vite sombrer. En effet, les rebondissements s'enchaînent de manière brouillonne et souvent précipitée. Les scènes d'action n'ont aucune saveur et l'on se détache progressivement des enjeux. Nous noterons la présence d'un récit court écrit par Ed Brisson qui se montre déjà plus intéressant en fin d'album. Les dessins de Korkut Öztekin sont encore à l'état brut et demandent à gagner en finesse ou en précision. Une superbe édition proposée par Wetta pour un titre qui ne vaut pas autant d'attention.
