L'histoire :
Après avoir mis le souk lors de la Pipole school, Joshua et Anna repartent de leur lycée et se rendent chez la soeur du lycéen. Après une légère dispute, le jeune homme raccompagne sa camarade à la station de taxi la plus proche. Sur le chemin, ils se confient l'un à l'autre avoir passé un bon moment ensemble et se donnent rendez-vous le lendemain 16h à la fontaine. Une fois rentrée chez elle, Anna tombe sur son frère avec qui elle échange des mots : celui-ci l'a inscrit en douce à une émission de télé-réalité intitulée « Cool ton look » et les animateurs sont venus la chercher pour l'emmener de force ! Le lendemain, Joshua attend patiemment à l'endroit qu'ils avaient convenu mais, alors que la jeune fille ne daigne venir, celui-ci s'énerve en entendant les niaiseries des gens alentours et à peine a-t-il saisi sa guitare que les forces de l'ordre l'attrapent. La situation semble désormais bien compliquée pour Anna qui est coincée dans cette émission de relooking et Joshua qui est envoyé en prison…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Wanna grow up to be a Debaser ! Si les Pixies avaient imaginé qu'un jour ils auraient donné le nom d’une de leurs chansons à une série... Avec un tel patronyme, le ton rock de la série transpire par tous les orifices possibles et imaginables ! Faisant suite à un premier volet réussi, ce nouveau tome ne baisse pas une seule seconde en régime : l'histoire enchaîne les rebondissements à toute berzingue ! Dans cette suite, on voit les deux protagonistes se rapprocher l'un de l'autre avant de se voir séparés pour deux motifs rédhibitoires : Anna est envoyée par son frère dans une émission de télé-réalité rappelant fortement les Queer (paix à leur âme) et Joshua doit à tout prix s'évader de la prison dans laquelle il est enfermé. Ponctuant son récit de références rock, mangas et jeux vidéo, Raf confirme sa propension à raconter sous de grands ressorts humoristiques, parfois même caricaturaux, un récit qui chez certains pourrait être rapidement ennuyeux. Le dynamisme continue dans le découpage et les dessins qui se jouent des codes traditionnels du 9ème art avec un plaisir qui se ressent par instants. Alors, certes, le style visuel ne plaira pas à tout le monde et certains diront que l'ensemble manque de détails ou de finitions. Mais ceux-là n'auront rien compris car Debaser est un titre rock sous tous ses aspects. Provocant, parfois un peu trash, drôle, et survolté, ce tome confirme les bonnes impressions laissées par le précédent. Vivement la suite !
