L'histoire :
Pour les vacances d’été, un groupe de quatorze enfants, des collégiens en première année et la petite sœur de l’un d’eux, sont allés à la mer. En se promenant sur la plage, ils aperçoivent une grotte et, pour tester leur courage, décident d’y pénétrer. Mais le tunnel est beaucoup plus profond que prévu et, au bout de quelques minutes, les enfants commencent à en avoir marre. Au moment où ils s’apprêtent à faire demi-tour pour revenir sur la plage, l’un deux aperçoit de la lumière au fond de la grotte et tout le monde décide d’aller y jeter un œil. Ils découvrent alors une pièce remplie d’ordinateurs et en concluent que ce n’est pas l’abri d’un clochard. C’est alors qu’arrive un homme plutôt étrange : d’abord gêné, celui-ci leur propose ensuite de jouer à un jeu vidéo. Méfiants, les enfants lui demandent de quel genre de jeu il s’agit. L’homme leur parle alors de piloter un robot et de sauver la Terre des envahisseurs. La pluparts des enfants est emballée et tous acceptent d’y jouer. Seule Kana n’a pas le droit d’y participer car son grand frère le lui interdit.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On avait pu brièvement découvrir l’œuvre de Mohiro Kitoh avec Naru Taru (Glénat) dont la parution fut interrompue au bout de deux volumes à cause d’une violence que l’éditeur français « n’avait pas prévu ». Une fois de plus, on peut suivre des enfants, à peine rentrés dans l’adolescence pour la plupart, qui vont devoir faire face à la violence de la guerre et aux extra-terrestres. L’histoire fait penser à un mélange de La stratégie Ender d’Orson Scott Card et d’Evangelion (Glénat) : les personnages ne comprennent pas tout de suite que ce n’est pas un jeu et chacun va devoir gérer les horreurs psychologiques et physiques auxquelles il assiste, tout en tentant de résister à la folie. L’intrigue est donc aussi cruelle qu’inquiétante et le style aéré des graphismes apporte sa contribution au mal-être ambiant. Les décors sont très minimalistes (et peu souvent remplacés par du tramage de fond), les personnages filiformes, et le trait fin est proche du crayonné. En tous cas, le début est prometteur et on espère que ce titre ne connaîtra pas le même sort que son prédécesseur. A suivre…