L'histoire :
Dès que les journalistes ont été prévenus que Komoda est la seule et unique pilote de Zearth, ils s’empressent de relayer l’information. Ils parlent également de la représentation de piano que doit passer la jeune fille dans la journée. Ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’il s’agit surtout d’un piège pour le pilote ennemi qui s’est échappé : tous les spectateurs sont en fait des militaires armés, prêts à intervenir en cas de problème. Dans les coulisses, Komoda s’inquiète plus de savoir si son père la regardera jouer que du piège dont elle sert d’appât. Elle en profite également pour remercier son père : si elle n’avait pas été fille de militaire, elle n’aurait probablement pas pu comprendre la notion de sacrifice ni assumer le rôle qu’on lui a attribué. Vient enfin l’heure de la représentation et c’est d’un air décidé que Komoda arrive sur scène. Alors qu’elle se tient debout devant le piano, l’ennemi tant attendu fait son apparition. A la surprise générale, il demande à la demoiselle de jouer pour lui et va s’asseoir parmi le public. Komoda ressent alors la pression qui pèse sur ses épaules : le sort du monde dépendrait-il de la qualité de sa prestation ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En tant que pilotes de Zearth, deux filles sont mises à l’honneur dans ce volume : Komoda puis Aïko. Dans les deux cas, on découvre une jeune fille délaissée par ses parents et que le père va utiliser à son avantage pour jouer avec les médias. En revanche, leurs histoires diffèrent au niveau des motivations de leur père : celui de Komoda est inquiet pour sa fille mais n’arrive pas à exprimer ses sentiments, tandis que celui d’Aïko voit surtout le scoop que cela pourrait lui apporter. En plus de nous livrer deux intrigues tristes mais captivantes, l’auteur nous incite toujours à la réflexion et cette fois-ci le sujet touche à la presse, et plus précisément les journaux télévisés : jusqu’à quel point peut-on leur faire confiance ? Un journaliste doit-il faire fi de ses sentiments et privilégier un scoop à sa famille ? Il est en revanche dommage que les graphismes soient aussi épurés car, si l’ensemble est correct, il n’en demeure pas moins une sensation de quelques planches franchement vides. En tous cas, l’histoire continue de passionner et on a très envie de découvrir le profil des futurs pilotes.