L'histoire :
Wilhelm Endre, dirigeant de l’une des plus grosses entreprises de commerce allemandes, a organisé une réunion destinée aux plus grandes fortunes du monde. Les invités ayant été obligés de porter un masque grec, lui seul connaît l’identité des autres participants. Avant de dévoiler l’objet de la réunion, Wilhelm leur explique qu’il leur faudra verser cinq millions d’euros chacun sur un compte suisse et les prévient du caractère dangereux du projet qu’il est sur le point de leur révéler. Tous acceptent les conditions de Wilhelm qui peut alors enfin commencer à rentrer le vif du sujet. Il ouvre alors une boîte qui contient un vieux carnet : il s’agit du journal de Paul Schliemann, petit-fils du célèbre Heinrich. Après avoir exposé l’origine de ce carnet ainsi qu’assuré l’authenticité de ce dernier, Wilhelm leur en révèle le contenu : Paul était convaincu qu’un groupe d’assassins agit dans l’ombre pour protéger le plus grand mystère de l’humanité depuis des millénaires, Heinrich Schliemann et Platon en seraient même les victimes. Puis, Wilhelm détaille sa liste de candidats potentiels pour être leur chercheur de trésor en expliquant que la personne idéal pour leur projet n’est autre que Shuzo, un antiquaire japonais, malgré sa mauvaise réputation...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Imaginez John McClane (pour le côté vieux désabusé rejeté par ses confrères malgré son talent) qui se prend pour Indiana Jones dans le Da Vinci Code et vous obtenez Dossier A : peu avant sa mort, un homme d’affaires charge sa fille d’aller trouver un antiquaire pour lui confier la quête de l’Atlantide tout en évitant de se faire assassiner par une mystérieuse société secrète. Vous l’aurez compris, l’originalité du scénario laisse à désirer (mythe très connu, trésor caché, secte diabolique...) mais ce n’est pas là le seul défaut : le jeu de piste des énigmes est trop linéaire et enchaîne les solutions un peu trop facilement (voire sans transition), certains évènements traînent en longueur (comme l’authentification du vase de l’ami de la mère de Shuzo, qui s’éternise pour pas grand chose), les personnages ont des comportements étranges (surtout la famille de Shuzo en fait) et l’ensemble manque de rythme. Cependant, pour ce qui est du côté « recherche de la cité de l’Atlantide », on ne peut que remarquer que l’auteur a fait un réel travail de documentation pour nourrir le récit de façon cohérente et relativement crédible. Quant aux graphismes, ceux-ci sont très réalistes, les cases sont bien remplies, les nombreux décors sont détaillés, le tramage est soigné... Seul le découpage des planches est à regretter par son manque de dynamisme et d’originalité. Un démarrage moyen donc, mais qui demande une suite pour en déterminer l’intérêt.
