L'histoire :
A Tokyo, la foule a les yeux rivés sur les écrans géants qui montrent M. Kuga, du comité directeur du Minshintô, en train de se justifier sur la bagarre à laquelle il a participé la veille. Seulement, lorsque Ki-itchi et ses nombreux partisans arrivent en masse et quémandent de l’argent, tout le monde n’a plus d’yeux que pour eux. Certains sont étonnés de voir que le jeune homme n’a pas les fonds nécessaires mais nombreux sont ceux à faire un don. Parmi ceux qui accompagnent Ki-itchi se trouve un homme du nom de Kurita : même si son nom n’a jamais été prononcé par Ki-itchi, il ne fait aucun doute que cette collecte est faite pour lui. En fait, tout remonte à un an et cinq mois plus tôt. A l’époque, le gouvernement a reconnu la présence du prion dans l’ESB, plus connu sous le terme de « vache folle ». Préoccupé par sa fille, Kurita n’a alors pas vu à quel point sa société d’entrepôts frigorifiques s’est engouffrée dans les magouilles...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après quelques pages où l’on suit Ki-itchi en train de faire une collecte géante, l’histoire opère un long flash-back (qui devrait se terminer au volume prochain) qui s’intéresse au problème de la vache folle. On suit la vie d’une petite entreprise dont le plus gros client produit de la viande de bœuf et va profiter des erreurs du gouvernement pour se faire énormément d’argent. La narration est très précise et réalise : il en fait aucun doute que l’auteur s’est documenté sur le sujet pour décrire le fonctionnement des producteurs de viande, et toutes les stratégies de manipulation, de mensonge et de détournement d’argent semblent malheureusement tout à fait réelles. Si ces magouilles sont plutôt crédibles, on a par contre un peu de mal à croire au patron qui ne remarque pas qu’il cède à la corruption (?!), aux employés qui modifient tout l’étiquetage de l’entrepôt sans que cela ne se remarque et encore d’autres manœuvres du même genre... Cela est dommage car le sujet est intéressant et la dénonciation des filières alimentaires est un vrai problème de société. De passionnant, le récit n’en devient plus que bien, alors qu’il y avait de quoi faire un volume vraiment très intéressant. Quant au passage nous décrivant l’ascension de Ki-itchi au niveau d’une star nationale, cela nous permet de mieux comprendre l’évolution depuis la série précédente et la situation est plus limpide même si, là encore, tout paraît un peu gros. Ce volume poursuit dans la lignée de son prédécesseur : intéressant mais qui laisse parfois dubitatif. Vous êtes prévenus !