L'histoire :
En rentrant chez elle, Mme Ishii trouve son mari, le député du parti populaire progressiste, mort avec une grande plaie saignante aux fesses. Le décès de l’homme est vite relaté dans les médias qui parlent d’un arrêt cardiaque. Seulement, des rumeurs ne tardent pas à circuler selon lesquelles M. Ishii aurait au des brûlures intestinales dues à l‘introduction d’acide chlorhydrique dans l’anus. De son côté, Kurita constate que les affaires reprennent pour son entreprise mais ne se réjouit pas autant que ses employés : il craint que cela ne soit du ressort de ses ennemis qui ne veulent pas que lui et Ki-Itchi continuent à parler. Quant à Ki-Itchi, Saïtô va le trouver dans sa tente pour lui demander de le suivre car il a une personne à lui faire rencontrer. Ki-Itchi accepte sans poser de question mais va vite le regretter...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On aurait pu croire que la suite de l’affaire Kurita serait au cœur de ce volume mais il n’en est rien. On entrevoit à peine cela dans le premier chapitre et l’histoire prend ensuite une nouvelle direction : Saïtô emmène Ki-itchi rencontrer la directrice d’une secte qui veut tuer tous ceux qui ont du pouvoir. Hélas, le récit enchaîne les faux pas, entre une mise en scène bancale et des personnages au comportement absolument pas crédible. Déjà, la découverte de la secte arrive trop brusquement (on ne voit pas pourquoi ce tournant a lieu) et la mise en scène de la rencontre au milieu de la répétition d’une pièce de théâtre est à la limite du ridicule. Mais le pire vient des protagonistes : Saïtô emmène Ki-itchi dans la secte sans se douter que la directrice lui en veut, cette dernière change constamment d’avis, ses sbires sont complètement endoctrinés et motivés sauf quand il s’agit de passer aux actes (le coup où Ki-itchi est pendu puis dépendu plusieurs fois de suite car ils changent constamment d’avis est un grand moment de doute pour tous les membres de la secte), Ki-itchi n’a apparemment peur de rien et accepte tout facilement... De plus, l’histoire de la directrice de la secte donne dans le pathos et, au lieu de se montrer émouvante, ne fait que confirmer l’impression d’avoir affaire non pas à une secte mais à un rassemblement d’idiots animés par une soif de vengeance qui n’est même pas toujours crédible. Bref, un ramassis de défauts qui rendent la lecture pénible et une fois de plus fort décevante.