L'histoire :
Kenshin, Saïto et Sanosuke se rendent à Osaka dans un fiacre roulant à tombeau ouvert. Quant à Kyoto, pour contrer le plan de Shishio et éviter l’incendie de la ville, 5000 policiers ont été déployés sur place, soit 10 fois plus que le nombre d’hommes ennemis. Pourtant, Kenshin fait remarquer à Saïto que, si les policiers pourront toujours venir à bout du groupe de Shishio, ils ne pourront pas éviter le déclenchement simultané des 500 incendies. C’est pourquoi il a fait parvenir une lettre aux oniwabanshu afin qu’ils organisent un plan de lutte à l’avance. Pendant ce temps, à Osaka, Shishio et ses autres compagnons se rendent sur le navire qui va leur servir à se rendre à Tokyo et à bombarder ensuite la ville. Yumi, la compagne de Shihio, est étonnée de voir qu’il s’agit d’une épave et ne comprend pas comment ils vont pouvoir attaquer la capitale avec. Shishio l’emmène alors à l’intérieur et lui montre de quoi il retourne réellement : en fait, un second navire - un redoutable celui-là - est camouflé dans le premier. Kenshin, en tant que prédécesseur de Shishio, imagine bien le plan qu’a dû mettre en place ce dernier et s’attend donc à ce genre de subtilité. Mais arrivera-t-il à temps pour empêcher le départ du bateau de la baie de Kyoto ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Commençant par l’explication du plan de Shishio et la mise sous pression du lecteur, ce dixième opus se permet ensuite le luxe de nous faire patienter le temps d’un intermède où l’on peut lire une histoire courte indépendante mettant en scène un personnage qui a par la suite servi d’inspiration pour le maître de Kenshin. Ensuite, le récit principal reprend et les chapitres alternent entre l’attaque de Kyoto et les combats se déroulant à Osaka entre la bande de Kenshin et celle de Shishio. Pourtant, loin de nous offrir de nombreux combats, l’intrigue change finalement de direction et aucun affrontement n’a lieu ! Mais lorsque Shishio et Kenshin prennent carrément rendez-vous pour se battre, on comprend ensuite qu’il ne s’agit que de reculer pour mieux sauter car les événements à venir risquent bien du coup de se montrer deux fois plus intenses ! Qui plus est, les révélations qui sont faites ensuite permettent encore d’augmenter notre intérêt car elles amèneront elles aussi un combat d’envergure. En résumé, malgré le manque de combats (mais il y a quand même pas mal d’action), ce tome se montre prenant, et la fin où commence le rendez-vous entre Kenshin et Shishio nous donne plus que jamais envie de lire la suite. Côté dessins, en dehors de l’histoire courte au style un peu vieillot, Nobuhiro Watsuki fournit comme toujours dans cette série des planches de très bonne facture. Depuis les débuts, son trait ne fait que s’améliorer et on a même droit à de nombreuses pages couleurs, mais il n’y a cependant pas de planche particulièrement mémorable par rapport aux autres. Du très bon à tous les niveaux, mais on sent que l’auteur en a plus sous le pied somme toute. Rendez-vous au prochain volet pour, cette fois c’est sûr, des combats de haute volée.