L'histoire :
Kenshin fait maintenant face à Sojiro, le bras droit de Shishio en ce qui concerne le combat. Malgré son air toujours impassiblement souriant, Sojiro déclare que le « faux » kenjustsu de Kenshin l’énerve : si sa foi qui consiste à ne tuer personne et à défendre les faibles était une juste cause, où était-il quand Sojiro avait besoin de lui étant enfant ? Pourquoi ne l’a-t-il pas sauvé ? Tandis que la doctrine de Shishio, elle, reste toujours vraie : les forts tuent les faibles et survivent ! Le combat reprend et Sojiro utilise le dernier niveau avant sa technique du shukuchi. Kenshin et les autres ont alors la surprise de constater qu’ils n’arrivent déjà même plus à voir le jeune sabreur, qui de plus attaque tous azimuts en rebondissant sur les parois, mais aussi le sol et le plafond. Heureusement, Kenshin perçoit la volonté de son adversaire au tout dernier moment et arrive à parer le coup de sabre. De plus, comme il comprend maintenant un peu mieux la mentalité de Sojiro et qu’il perçoit ses sentiments, il arrive même à reprendre le dessus. A l’échange suivant, Kenshin tient Sojiro à sa merci mais ne lui porte pas le coup fatidique. A la place, il lui demande, si ce n’est pas trop tard, s’il peut encore essayer de l’aider. Tiraillé entre des sentiments contraires, Sojiro se met à hurler avant de prendre la position pour exécuter sa technique ultime : pour lui, ce dernier échange décidera qui de Kenshin ou de Shishio a raison...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si le volet précédent se montrait déjà prenant, celui-ci passe à la vitesse supérieure en proposant les deux affrontements les plus attendus depuis très longtemps : Kenshin contre Sojiro, puis enfin Kenshin contre Shishio. Ce sont les chapitres de toutes les techniques où chacun déploie pour une fois toute l’étendue de sa force, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’on en a pour notre argent. Contre Sojiro, le duel se déroule sur le registre de la vitesse, discipline poussée à son paroxysme par les deux sabreurs. En ce qui concerne Shishio, il s’agit plutôt d’une combinaison subtile entre force et technique « de pointe ». En tout cas, malgré des affrontements qui s’étalent sur plusieurs chapitres, on ne sent à aucun moment de la lassitude et, malgré les rebondissements, le scénario ne sent pas non plus la rallonge mal inspirée ! Le mangaka nous offre aussi beaucoup d’un point de vue graphique, avec des planches vraiment bien remplies, ainsi que de nombreux effets de styles lors des phases de combat. Seul bémol : l’édition dont l’impression donne parfois du moirage visible sur le tramage de certaines pages où l’on se retrouve donc avec des mosaïques de petits carrés au lieu d’une colorisation unie. Heureusement, cela arrive rarement et la majeure partie du volume n’a pas à souffrir de ces désagréments. Même si nous n’avons pas encore le fin mot de l’histoire, qui n’arrivera que la prochaine fois, ce volume fait donc clairement partie des meilleurs de la série, qui justifie encore une fois pleinement son statut de classique du shônen.