L'histoire :
Le ministre des sciences, le professeur Tenma, aimait très fort son fils Tobio et le considérait comme la prunelle de ses yeux. Aussi, lorsque l’enfant fut victime d’un accident de la route et perdit la vie, Tenma se sentit effondré. Il décida donc de construire un robot à l’image de son fils pour que celui-ci connaisse une nouvelle vie éternelle. Après avoir dépensé énormément d’argent et d’efforts avec les meilleur scientifiques, le robot vit enfin le jour et fut bien évidemment baptisé Tobio. Dans les premiers temps, Tenma était heureux de retrouver son fils mais, au bout d’un moment, il commença à être exaspéré de ne pas voir l’enfant grandir et se mit à le maltraiter. A la mort de Tenma, Tobio fut vendu à un cirque où il faisait étalage de sa force physique hors du commun jusqu’à ce que le professeur Ochanomizu le recueille. Tobio fut alors renommé Astro Boy et, comme il se sentait seul, Ochanomizu lui fabriqua des parents. Un jour, quelques années après la création d’Astro Boy, de nouveaux modèles de robots furent montrés lors de l’exposition artistique des robots. Malheureusement, le tout premier robot électrique, uniquement visible à la lumière polarisée, disparut mystérieusement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Astro boy, que l’on connaît surtout pour la série animée éponyme, est l’un des premiers mangas de science-fiction à avoir vu le jour. On y découvre les aventures d’un robot qui a l’apparence d’un petit garçon mais qui est doté d’une force phénoménale, ce qui va l’aider à résoudre des affaires criminelles. Judicieusement placé par Kana dans sa collection Sensei, ce titre intéressera surtout les fans purs et durs de l’auteur ainsi que les collectionneurs ou les amateurs de BD historiques, car le récit en lui-même n’est pas franchement un chef d’œuvre. Certes, il est normal que le ton soit plutôt enfantin au vu du lectorat visé à l’époque, mais l’histoire souffre de problèmes de narration un peu trop maladroits, notamment dans l’emploi de raccourcis trop abrupts. De plus, les rebondissements sont souvent prévisibles, les réactions des personnages peu crédibles et les thèmes abordés ne sont jamais assez exploités malgré qu’ils soient intéressants. En dehors d’un découpage effroyablement classique et peu dynamique que l’on imputera au temps (la série date de 1952 tout de même), les graphismes se montrent néanmoins corrects : il y a de nombreux décors, les personnages sont expressifs et leurs traits soignés, la mise en scène est dynamique… Au final, ce titre vise un lectorat bien particulier, les autres ne sauraient s’y attarder bien longtemps.