L'histoire :
Il y a un an, un soir de pluie, Hige Oyagji a trouvé un petit chien errant qui s’est mis à le suivre après que l’homme lui ait laissé les restes de son repas. Depuis, Hige Oyagji a adopté l’animal qu’il a baptisé Pero : le chien est maintenant beau, intelligent et obéit fidèlement à son maître. Alors que l’homme et son cher animal de compagnie sont en voiture, une étrange automobile se met à les suivre. Le conducteur tire sur dans le rétroviseur de Hige Oyagji et, lorsque la deuxième balle frôle la moustache de ce dernier, c’en est de trop pour Pero. Le chien bondit sur la voiture qui les poursuit mais, malheureusement, il ne parvient pas à neutraliser son ennemi. L’automobile s’envole aussitôt après avoir capturé le chien, laissant Hige Oyagji dans un état de profond désespoir. Quelques jours plus tard, un étrange pilote pose son appareil dans la cour de l’école. L’homme, dont la peau est verte, se rend sans un mot dans le bureau de Hige Oyagji qui prend peur et s’enfuit en le voyant. L’inconnu finit alors par s’en aller mais, heureusement, Astro a réussi à coller un émetteur sur son appareil. Le garçon-robot ne sait pas encore que cela va le conduire dans un pays où les soldats se comportent comme des chiens...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Composé de seulement deux histoires, l’intérêt de ce volume réside dans la première qui en occupe les trois-quarts. Commençant de manière trop enfantine (des vilains ont enlevé le chien de Hige Oyagji), l’intrigue se montre rapidement beaucoup plus profonde que l’on pourrait s’y attendre. On découvre en effet un monde où les soldats ont une fâcheuse tendance à se comporter comme des chiens, ces derniers étant en fait des cyborgs : l’auteur peut ainsi proposer une histoire mélangeant science-fiction, anticipation et thriller. Certes, il y a bien quelques passages un peu mièvres - n’oublions pas que le titre est à l’origine destiné à un jeune lectorat - mais il n’y a rien de vraiment gênant. Quant à la deuxième nouvelle, beaucoup plus courte, celle-ci se déroule dans un parc à thème où les robots sont considérés comme des attractions et dont le méchant va imposer sa loi : bien qu’ayant un bon concept, cette partie là se révèle néanmoins beaucoup plus anecdotique. On notera par ailleurs que les pages bonus, récapitulant les pouvoirs d’Astro et évoquant le star-system de Tezuka, se montrent sans grand intérêt car elles n’apportent rien qu’on ne sache déjà. En tous cas, ce quatrième tome est sans conteste plus intéressant que ses prédécesseurs et c’est tant mieux.