L'histoire :
Il y a dix ans, la ville de Tokyo a été dévastée par un terrible tremblement de terre. Depuis, la seule prison privée du pays, Deadman Wonderland, est transformée en parc d’attractions. C’est d’ailleurs la destination du futur voyage scolaire de la classe de Ganta, un lycéen ordinaire. Alors que ce dernier est en train de parler de ce voyage avec ses amis, il voit un homme en rouge devant l’une des fenêtres de la salle et celui-ci brise la vitre. Ganta ferme alors les yeux et se protège la tête pour éviter les débris. Lorsqu’il ouvre à nouveau les yeux, il constate avec horreur que tous ses camarades sont morts, extrêmement mutilés. L’homme en rouge se tient quant à lui devant lui et lui lance une pierre rouge dans le torse, Ganta s’évanouissant alors sous la puissance du choc. A son réveil, le lycéen est à l’hôpital et, comme il est le seul survirant du carnage de sa classe, il est suspecté d’en être l’auteur. Il a le droit à un procès expéditif et est finalement condamné à mort : en attendant son exécution, il est envoyé à Deadman Wonderland où il va connaître un enfer quotidien. En effet, les prisonniers sont obligés de se battre et de participer à des jeux meurtriers pour tenter de survivre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Déjà connus pour avoir commis le regrettable Eureka seven (également chez Kana), Jinsei Kataoka et Kazuma Kondou reviennent ici avec ce nouveau titre. Un simple coup d’œil à la couverture permet de reconnaître les graphismes des mangakas car les personnages ont globalement le même genre de tête mais cela n’est pas gênant car le style général est plus que correct. Fournies, les pages ne sont en effet pas avares en décors détaillés et sont découpées de façon dynamique. De plus, le tramage est varié et soigné et les scènes d’action ne manquent pas de fluidité. Quant aux personnages, ceux-ci sont expressifs et possèdent un certain charisme. La qualité graphique est donc très agréable mais, côté scénario, la déception est clairement au rendez-vous. Si on accepte facilement que Tokyo ait été dévastée et qu’une prison serve d’attraction en utilisant les condamnés dans des jeux mortels, ce qui est en soi un concept assez intéressant (mais pas forcément nouveau), le reste se montre bourré de clichés et peu captivant. Tout d’abord, les personnages sont des stéréotypes du genre : le lycéen au grand cœur accusé à tort d’un crime, la mystérieuse demoiselle qui semble renfermer un pouvoir, la femme soldat sadique... De ce fait, on devine aisément comment vont réagir les personnages et le déroulement des évènements est donc très prévisible lui aussi. Quant à l’intrigue générale en elle-même, elle n’apporte pas grand-chose si ce n’est un background sombre. Bref, on est déçu par ce premier volume mais le deuxième, qui paraît simultanément, saura peut-être nous faire changer d’avis.