L'histoire :
Emonnosuke demande à Akimoto de devenir son valet de chambre attitré : cela revenant à une régression de statut, Akimoto conserverait tout de même son titre de chûrô. Néanmoins, ce dernier n’est pas spécialement attaché à sa position et se demande surtout pourquoi il a été choisi. Emonnosuke lui explique que c’est son intelligence dénuée de toute ambition qui a été déterminante. Le soir venu, Oden passe la nuit avec Tsunayoshi. L’homme s’étonne qu’elle n’ait pas couché avec Emonnosuke car il ne voyait que cette raison pour que celui-ci soit nommé aussi rapidement grand intendant. Cependant, Tsunayoshi lui dit qu’il n’a pas à s’inquiéter car il est le père de la petite Matsu et lui annonce que, sur une idée d’Emonnosuke, elle va lui faire construire un palais. Quelques temps plus tard, alors que tombe la dernière neige de printemps, un homme du nom d’Osuke arrive au pavillon et celui-ci ne tarde pas à devenir un concubin de Tsunayoshi. Ce que la plupart ignorent, c’est que l’homme est en fait un grand ami d’Emonnosuke...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A la fin du volume d’avant, on faisait connaissance avec un nouvel arrivant au pavillon, l’intriguant Emonnosuke. Ici, l’homme nous dévoile tout : son passé et ce qui l’a poussé à entrer au pavillon en mentant sur son âge, ses desseins et son caractère manipulateur. S’il ne se montre pas attachant, l’homme est tout de même intéressant car cela offre des nouvelles perspectives aux autres personnages et va avoir de grandes incidences sur la vie du shôgun et de ses sujets. Quant à Tsunayoshi, celle-ci dévoile un côté fragile que l’on avait pu qu’apercevoir auparavant : là, elle nous révèle ce qu’elle a sur le cœur et la mort de quelqu’un de très important pour elle va précipiter la femme dans une détresse affective. Une fois encore, l’histoire nous sert un récit mature, intense, mouvementé et tragique et on ne peut que saluer la narration qui nous immerge facilement. Pour ce qui concerne les dessins, le volume précédent s’était montré décevant mais la qualité retrouve un nouveau souffle ici : les décors sont plus nombreux, les personnages plus soignés et leurs vêtements sont très beaux. Ce cinquième volume est donc une réussite de plus et il nous tarde de voir ce que nous réserve le sixième.
