L'histoire :
Un incendie fait rage dans les montagnes suisses et, alors que le feu est en train d'être maîtrisé par les pompiers, le robot Mont Blanc, protecteur des eaux et forêts, est retrouvé en pièces... Gesicht, un agent d'Europol et robot également, enquête sur le meurtre d'un humain à Düsseldorf. La victime est un cadre de la défense des lois sur les robots et son cadavre a été mis en scène avec de curieuses cornes. Pas le temps de trouver d'autres indices qu'un suspect potentiel force un barrage de police et blesse gravement deux policiers dont l'un est un robot. L'inspecteur réussit à retrouver la trace de cet agresseur et constate que l'individu est un drogué. L’homme arrêté rapidement, Gesicht se rend ensuite au siège d'Europol et se rend à une réunion. Ses supérieurs souhaitent le voir se charger du meurtre de Mont Blanc et lui montrent donc quelques photos. Immédiatement, l'agent voit que le cadavre du robot a été mis en scène de façon similaire à la victime de ce jour...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis quelques années, les hommages se multiplient envers Osamu Tezuka et son œuvre. Si certaines séries reprennent ses héros dans des aventures inédites comme Black Jack Neo (chez Asuka) ou Astroboy 2003 (chez Panini), certains mangakas ont préféré reprendre des histoires ou personnages existants pour créer de nouvelles séries. C'est le cas de Hideyuki Yonehara avec Dämons (chez Doki-Doki) mais aussi de Naoki Urasawa. L'auteur de Monster (chez Kana) et de 20th Century Boys (et sa suite 21st, tous les deux chez Panini) s'est attelé à la relecture d'une des histoires sorties dans Astro Boy (chez Kana) intitulée Le robot le plus fort du monde. En remaniant totalement le récit de base, le mangaka présente un titre proche du thriller ou du polar mais à la sauce futuriste, parfaitement narré. Le lecteur plonge rapidement dans cet univers évoquant Blade Runner avec son inspecteur chargé de découvrir un mystérieux criminel, et les rebondissements réguliers apparaissent au parfait moment tels une mécanique bien huilée. Son trait est identifiable au premier coup d'œil et certains visages risquent de rappeler quelques souvenirs aux lecteurs acharnés de ses autres titres. Pluto n'a beau que commencer, le plaisir de lecture est immédiat et surtout l'attente avant de découvrir la suite risque bien de devenir insoutenable ; heureusement l'éditeur sort simultanément le second volet, ouf !