L'histoire :
Epsilon est désormais le dernier des robots les plus forts du monde encore en vie et fera donc fort probablement partie des prochaines cibles de Pluto. Pour assurer sa sécurité, le service de défense nationale du ministère des sciences lui envoie donc un robot garde du corps, Hogan. Ce dernier doit l’emmener jusqu’à une résidence sécurisée spéciale mais les orphelins recueillis durant la guerre par Epsilon lui ont préparé une fête d’anniversaire, aussi refuse-t-il tout d’abord de partir. L’un des enfants, Vassily, traumatisé lors de la guerre en Perse et qui parle assez peu, se met alors à chanter une chanson évoquant « Bora » et qui semble parler des pouvoirs du robot que tout le monde recherche... Après la fête, Epsilon s’en va finalement à la résidence sécurisée où se trouve également le général de l’armée qui avait participé à la guerre en Perse. A peine est-il arrivé qu’une attaque dévastatrice réduit la résidence à néant, ne laissant en vie qu’Epsilon et Hogan. Mais les deux robots n’ont pas le temps de s’apitoyer car, au même moment, une attaque a lieu à la résidence d’Epsilon où se trouvent tous les orphelins. Arriveront-ils à temps pour les sauver ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après la mort des six autres robots les plus forts du monde, c’est album est consacré au dernier restant en lice, et peut-être le plus fort d’entre eux : Epsilon, le robot utilisant l’énergie photonique. Seulement, ce dernier étant pacifiste, on se demande ce que va donner son affrontement avec le terrible Pluto, si affrontement il y a... Et force est de constater que le scénario nous étonne en mettant en scène un combat où ce sont les sentiments des robots qui sont au premier plan : Pluto est immensément triste et souhaite en réalité se faire vaincre, tandis qu’Epsilon le tout puissant (mais pacifiste !) ne cherche pas à le détruire mais lui oppose de la compréhension et de l’amour. Ce sont donc des combats certes un peu physiques (et qui sont pour une fois mis en scène de manière directe contrairement aux fois passées où l’on ne voyait rien), mais où c’est surtout la dimension psychologique qui prime. La fin nous réserve également quelques surprises ainsi que des moments émouvants, comme d’habitude. Les graphismes sont quant à eux toujours assez soignés et on retiendra surtout la mise en scène, le point fort chez Naoki Urasawa, et plus spécialement lors des phases d’actions impliquant Epsilon. En bref, malgré un déroulement scénaristique classique dans l’ensemble, cet opus, comme les autres avant lui, se montre prenant. Vu la dernière scène, on comprend déjà que le prochain et dernier volet sera énorme, et on attend donc la conclusion de cette série exceptionnelle avec impatience.
