L'histoire :
Après qu’elle ait retrouvé les animaux échappés, Uran attend Astro au commissariat. Lorsque tous deux repartent, ils croisent un individu dont Astro se trouve incapable de dire s’il s’agit ou non d’un humain. Ils ne le savent pas mais il s’agit du dirigeant du royaume de Perse en voyage au Japon et venu rencontrer l’inspecteur Tawashi pour discuter des récents événements... A Düsseldorf, un homme nommé Adolf récupère le corps de son frère après trois ans d’expertise médico-légale et apprend, d’après l’état du corps, qu’il est mort d’une manière assez particulière : apparemment, aucun humain n’aurait pu utiliser l’arme qui a servi à le tuer car il a été réduit en miettes par une balle de zéronium. En faisant des recherches, Adolf découvre qu’aucun rapport officiel ne fait mention de l’utilisation d’une telle arme 3 années auparavant, mais qu’une balle de ce type a été tirée il y a quelques heures. Adolf, qui fait partie d’un groupe illégal dédié à la destruction des robots, utilise alors ses relations et réussit à savoir qui est le robot qui a utilisé son arme le soir précédent : il s’agit de l’inspecteur Gesicht...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Complexifiant encore l’intrigue, ce nouveau volume voit l’apparition de nouveaux personnages (en premier lieu Uran, la « petite sœur » d’Astro, mais aussi Epsilon, qui est l’un des robots les plus puissants, et le dirigeant du royaume de Perse qui en sait plus qu’il ne le prétend sur Pluto) ainsi que celle d’un groupuscule anti-robots, sorte de Ku Klux Klan moderne, le KR (pour « Kill Robots »). En parallèle, l’enquête de Gesicht suit son cours, sans grande avancée néanmoins car ces chapitres sont surtout centrés sur Uran et sur l’un des membres du KR, Adolf, un allemand qui est persuadé que son frère a été tué par Gesicht. Naoki Urasawa développe également beaucoup dans ces chapitres le concept des sentiments chez les robots ainsi que le mimétisme de plus en plus prononcé des robots par rapport aux humains, à tel point que certains en deviendraient indétectables. Même si l’enquête en elle-même n’avance pas vraiment, l’histoire générale quant à elle suit son petit bonhomme de chemin et les pièces du puzzle se mettent méthodiquement en place. Avec l’art et la manière du mangaka concernant la mise en scène, suivre la série est depuis la première page une vraie délectation qui jamais ne faiblit. Et le constat graphique est rigoureusement identique, d’autant plus que la variété des décors proposés cette fois-ci permet de nous en mettre plein les mirettes. Suivant le même schéma que les deux précédents opus qui présentaient à leur toute dernière page le prochain personnage majeur de l’intrigue, d’abord Astro, puis Uran, ce troisième volume se termine cette fois sur l’apparition de Pluto, rien que ça ! Autant dire qu’on attend la suite impatiemment.
