L'histoire :
Suppon, Mario et Hentai se sont finalement fait rétamer par les 3 anciens sumos servant de gardes du corps à Maehata, le « père » adoptif de Megu. Les 3 brutes les ont conduits dans la montagne derrière la maison et leur demandent maintenant de creuser leur propre tombe. Heureusement, au moment fatidique, Kyabetsu arrive en compagnie de monsieur Tanaka, le yakusa. Ce dernier tient en respect les sumos avec son sabre et leur annonce que, s’ils ne laissent pas tomber, il fera intervenir son clan. De retour au bar de Lily, la petite bande prend la juste mesure de ce qu’il vient de se passer : cette fois-ci, ils ont vraiment failli y rester et monsieur Tanaka a risqué très gros en venant les aider. Après avoir discuté avec Baremoto à la clinique, Joe revient au bar en compagnie de Lily et demande pardon à ses amis pour ce qui leur est arrivé. Dans la soirée, il leur annonce que lui et surtout Megu ont pris la décision d’en finir à leur manière avec cette histoire : la jeune fille accepte finalement de témoigner de ses viols répétés. En fait, ils sont déjà allés porter plainte au commissariat de police où Megu s’est fait violence pour raconter son histoire, mais cela n’a servi à rien car la police réclame des preuves, choses qu’elle ne peut fournir. Suite à cet échec, Joe s’était résigné à aller tuer Maehata et à affronter ensuite la justice, mais Baremoto lui a fait part d’un plan pour envoyer l’homme en prison sans recourir à la violence. Mais pour cela, Megu va devoir témoigner, publiquement cette fois, de ses sévices...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce 14ème opus inédit en France, nous avons enfin l’occasion après 3 années d’incertitude de lire la suite de cette série (qui avait été éditée jusqu’au tome 13 chez feu SeeBD dans la collection Kabuto) narrant la vie des anciens de la cellule 6 du quartier 2 de la maison de redressement Shônan. Nous sommes maintenant au début des années 60 et, s’il fait un peu mieux bon vivre que dix ans auparavant au début de l’histoire, la vie n’est pas pour autant devenue facile pour les héros. Ceux-ci ont grandi, ne sont plus en prison et ont vécu divers moments heureux, difficiles ou même tragiques, mais les ennuis n’ont jamais cessé de leur coller à la peau. Ainsi, maintenant que Joe a retrouvé sa sœur Megu et la croyait sauvée, le père adoptif de cette dernière, qui l’avait achetée et violée entre ses 12 et 16 ans, a débarqué pour la récupérer. Evidemment, Joe et les autres ne l’ont pas laissé faire mais celui-ci a maintenant engagé trois sumos ratés pour s’occuper d’eux. Afin de venger Baremoto qui en a été la première victime, Suppon, Mario et Heitai se rendent chez le « père » de Megu et se battent contre les 3 brutes mais ne font pas le poids... C’est finalement avec un plan sans violence que Baremoto et Joe vont donc devoir se battre, mais cela implique que Megu témoigne devant la justice et la presse... Encore une fois George Abe nous a concocté un scénario prenant, émouvant parfois, et toujours dans la même veine intense et pleine de sentiments exacerbés. Au dessin, Masasumi Kakizaki n’a cessé de s’améliorer depuis le début de la série et nous offre comme toujours des planches superbes et très travaillées, réalistes, où chaque plan est pensé pour faire ressortir comme il faut les émotions des protagonistes. L’édition de bonne qualité leurs rend justice et on regrette juste de ne pas pouvoir profiter des planches couleurs. Dans ce volet, un second cycle semble se terminer et on attend donc avec impatience le prochain volume de cette série de qualité.