L'histoire :
Comme prévu, les américains qui avaient pris contact avec Norimatsu, le mari de Setsuko, ont livré à celui-ci les champignons matsutake afin qu’il les utilise dans son restaurant. Se réclamant toujours du ministère de l’agriculture et de sa mission pour le gouvernement américain, celui qui se fait appeler M. Harry refuse d’encaisser le moindre argent en échange. Le soir venu, dans un bâtiment abandonné, l’américain retrouve un groupe de ses compatriotes pour les tenir au courant : M. Norimatsu a mordu à l’hameçon ! Maintenant il s’agit de passer à la phase suivante et ruiner le pigeon avant de récupérer son établissement. Et c’est la sublime Vera qui va s’en occuper : présentée comme une relation d’affaires de M. Harry, elle va bientôt rendre Norimatsu accro à la cocaïne et au sexe, et ainsi précipiter sa chute... Mais Suppon, Kyabetsu et les autres ont eut vent de la nouvelle vie de Setsuko et sont récemment passés au restaurant pour voir à quoi ressemblait le mari de leur ancienne amie. Si tout leur a semblé bien de prime abord, c’est Ruriko qui va leur mettre la puce à l’oreille sur ce qui se manigance dans l’ombre. En effet, la jeune femme est amoureuse de Mario et a voulu voir à quoi ressemblait Setsuko qu’il n’a jamais vraiment réussi à oublier. Ce faisant, elle a surpris une conversation des plus inquiétantes des acolytes américains de M. Harry...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A nouveau, ce seizième opus se montre moins intense que par le passé, mais on sent tout de même la pression monter et l’histoire se diriger doucement vers un drame dont les prémices se font déjà voir ici. Ainsi, comme on le pressentait depuis la fin du volume précédent, les américains qui ont pris contact avec Norimatsu, le mari de Setsuko, l’ont fait avec de mauvaises intensions. Sous prétexte de lui fournir des champignons d’une variété recherchée pour améliorer la carte de son restaurant, et soi-disant importés des Etats-Unis pour développer le commerce nippo-américain, ils vont en effet petit à petit mettre le propriétaire du restaurant au pied du mur : si les premières livraisons sont gratuites le temps que le restaurant devienne très réputé et que Norimatsu ne puisse plus faire marche arrière, la période d’essai se termine rapidement et il va falloir payer une « caution » pour obtenir le marché avec les américains face à la concurrence. Norimatsu doit ainsi trouver 90 millions de yens s’il veut obtenir le contrat en exclusivité et continuer à obtenir de la marchandise de bonne qualité à des prix défiants toute concurrence. Et si l’arnaque est la même que pour la drogue (première dose gratuite), ce n’est pas un hasard puisque les américains jettent le japonais dans les bras d’une superbe créature blonde et pulpeuse qui va ensuite le plonger dans la cocaïne, histoire de pouvoir le manipuler plus facilement. Dans ces chapitres, c’est toute cette partie que l’on voit se développer tandis que, du côté des héros, Mario voit sa relation avec Ruriko grandir. Pour savoir quelle est la femme que le jeune homme n’arrive pas à oublier, Ruriko va alors se rapprocher de Setsuko et découvrir qu’elle et son mari se trouvent en danger, après quoi Suppon, Kyabetsu, Joe et Baremoto vont aller enquêter de plus près... S’ils semblent avoir réagi avant qu’il ne soit trop tard, certaines choses sont pourtant déjà allées trop loin et cela ne fait qu’augmenter le suspense et la tension quant à la suite des événements. Malgré son côté moins dramatique qu’avant, le scénario reste donc tout de même prenant et, connaissant maintenant les auteurs, on ne doute pas que la fin de cette partie sera à la hauteur du reste de la série. Il n’y a pas ce coup-ci de scène d’action (il y a par contre pas mal de scènes sentimentales) mais le dessinateur produit de belles planches tout au long du volume, notamment des pleines pages couleurs (à l’origine) fort sympathiques. On notera pour une fois quelques rapides scènes de sexe où la plantureuse américaine nous offre la vue généreuse de son corps dénudé, un petit bonus appréciable et justifié par l’histoire qui plus est ! Moins d’intensité dramatique donc, mais un volet qui ne déçoit pas pour autant.