L'histoire :
1er septembre. Le village de Sotoba compte maintenant 13 morts en 15 jours. Le bonze Muroi continue d’interroger les gens pour tenter de résoudre ce mystère mais ses recherches, tout comme celles de Toshio, le directeur de la clinique, pataugent. Le dernier décédé est l’agent de police Takami et sa mort s’accompagne de plus de faits étranges : sa femme et ses deux enfants ont déménagé dès leur retour de l’hôpital sans dire au revoir à personne, la société de déménagement est venue récupérer leurs affaires en pleine nuit et il s’agit de la même entreprise et de la même façon de faire que pour le départ des Shinoda ainsi que pour l’emménagement de l’étrange famille Kanemasa il y a peu. Et ce n’est pas tout : la nuit même de la mort de Takami, un nouvel agent de police avait déjà été affecté au petit village... Tandis que les morts continuent, Natsuno a de plus en plus souvent l’impression de voir ou de ressentir la présence de Megumi. A force, le jeune homme n’en dort plus depuis plusieurs jours et préfère aller passer la nuit chez son ami Tooru où il se sent plus rassuré. Mais durant la nuit, Natsuno fait un rêve étrange où il voit Megumi pénétrer dans la chambre et s’en prendre à Tooru avec ce qui ressemble à des crocs de vampire. Natsuno ne peut bouger mais tout cela lui semble bien trop réel pour être un rêve. Dormait-il vraiment ? Pourtant, lorsqu’il reprend conscience au matin, Tooru est toujours vivant et n’a pas de trace de morsure dans le cou. Natsuno ne voit alors pas les marques sur le bras de son ami...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce second volet, l’histoire devient vraiment prenante et la tension ne retombe jamais. De ce point de vue, cette adaptation graphique du roman éponyme est des plus réussies : la lecture donne l’impression d’être immergé dans un récit d’horreur qui rappellera à certain l’ambiance de films japonais comme Ring ou Dark water. Même si la majeure partie des graphismes est réussie et joue grandement dans l’ambiance oppressante de ce titre, notamment à l’aide des contrastes noir et blanc très forts (on a souvent l’impression que la lumière est émise par un flash), de décors réalistes réalisés à partir de photos et de personnages dont les visages savent parfois être vraiment inquiétants, on déplore par contre toujours les mêmes défauts qui viennent un peu gâcher cela : des visages et des corps parfois difformes, des yeux au rendu raté, des coupes de cheveux complètement décalées et quelques effets étranges pas vraiment réussis (transparence, rayures sur les visages...). Sous plusieurs aspects, ce second volume passe à la vitesse supérieure côté scénario : certains font le rapprochement entre les morts suspectes et l’aménagement de la famille Kanemasa, Natsuno met véritablement le pied dans le surnaturel, l’enquête du bonze Muroi progresse, et le lecteur peut enfin voir clairement la menace qui plane sur les habitants du village. Shi Ki se confirme donc ici comme un thriller réussi, prenant et inquiétant à souhait, mais dont les graphismes en rebuteront sûrement certains. Pour les autres, pas à hésiter : jusqu’ici, ce titre vaut le coup d’être lu.