L'histoire :
Certains villageois commencent à poser tout haut les questions que pas mal d’entre eux se posent tout bas depuis quelques temps : certains envisagent le cas de l’épidémie, tandis que d’autres pensent au surnaturel et se tournent donc vers la médium du village pour avoir des réponses. Quelques-uns demandent à Toshio Ozaki s’ils ont raison de s’inquiéter d’un éventuel problème sanitaire mais le médecin leur révèle seulement qu’il ne s’agit d’aucune maladie connue, ni d’un virus ou d’un microbe. Néanmoins, il se garde pour le moment de leur parler des morts-vivants... De l’autre côté de la ville, Ikumi Itô, l’autoproclamée médium du village est arrivée à la conclusion que les Kanemasa sont des revenants et que toutes les morts récentes sont de leur fait. Criant sa théorie à tout va, elle exhorte donc un certain nombre de villageois à la suivre jusqu’au château où elle demande aux Kanemasa de se montrer en plein jour. Toshio et le bonze n’avaient pas prévu que quelqu’un parlerait de cela avant eux, et surtout pas de cette manière. Néanmoins, ils décident de la laisser faire et de voir s’ils peuvent en tirer parti...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Maintenant que l’auteur a clairement mis en scène les morts-vivants, le mystère est un peu moins grand pour le lecteur et c’est donc grâce au suspense que l’histoire garde notre intérêt. Malheureusement, si le scénario a la bonne idée de nous montrer un peu le point de vue d’autres villageois pour changer (et notamment la médium du village), le suspense est quant à lui beaucoup moins de la partie cette fois-ci. A part vers la fin du volume où l’on reprend sur l’histoire de Natsuno en train de se faire vampiriser à son tour, ainsi qu’une courte scène entre le bonze et l’étrange Sunako, le reste est en effet beaucoup moins prenant car le scénariste s’emploie surtout à décrire un peu la situation globale sans vraiment faire avancer les choses « sérieuses ». Graphiquement, l’extrême contraste des noirs et blancs ainsi que le travail à partir de photographies pour les décors n’est plus aussi adéquat maintenant que l’histoire se déroule en octobre et non plus en été : l’effet « sous un soleil de plomb » que cela rendait auparavant semble maintenant un peu en décalage avec les événements qui se passe d’ailleurs souvent de nuit. Si le niveau global du dessin reste néanmoins correct, le style très particulier de l’auteur n’est plus aussi appréciable dans ces conditions. Que ce soit pour le scénario ou les dessins, ce 5ème volet est donc une petite déception par rapport à ce qu’on pouvait en attendre. Un petit coup de mou donc, mais on espère donc que le prochain volet rattrapera un peu cela en remettant un peu de tension dans l’ensemble.