L'histoire :
Cette nuit, à la clinique, le docteur Ozaki et le bonze Muroï doivent se rendre à l’évidence lorsque se présente devant eux Nao Yasumori, une jeune femme morte quelques jours auparavant : ils sont bien en face d’un phénomène qui défit la logique. La morte-vivante ne semble pas pouvoir rentrer d’elle-même dans la clinique et, à l’aide d’une sorte d’emprise mentale, appelle sa belle-mère pour la faire sortir de la clinique. Après l’avoir empêché d’atteindre sa belle-mère pendant un long moment, Ozaki et Muroï voient la mort-vivante repartir dans la forêt. Et dès le lendemain, le résultat se fait sentir puisque madame Yasumori sort de sa léthargie ! C’est la première patiente atteinte du mal qui frappe le village à montrer des signes d’amélioration et, en discutant avec elle, le docteur se rend compte qu’elle croit avoir rêvé lorsqu’elle a entendu sa belle-fille l’appeler la nuit précédente. En y repensant, elle lui indique avoir fait le même rêve plusieurs fois ces dernières nuits et que, finalement, ça ne ressemblait pas tant que cela à un rêve ! Le mode opératoire prend forme dans l’esprit du médecin et il décide donc de veiller à nouveau sa patiente la nuit à venir. Mais cette fois, la mort-vivante n’est pas revenue seule puisque de nombreuses autres silhouettes entourent la clinique...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ca y est ! Depuis que les vampires ont été plus ou moins démasqués dans le volet précédent, l’action ne s’arrête plus. Tout d’abord, c’est la clinique du docteur Ozaki qui est prise d’assaut, avant que le groupe des jeunes mené par Natsuno et qui vient de s’en prendre à l’un des morts-vivants ne subisse également une contre-attaque. Toujours plus sombre, le scénario continue donc également l’accélération de son rythme entamée dans le volume précédent. Passant rapidement sur l’attaque de la clinique, la plus grosse partie des chapitres se concentre sur le groupe des jeunes (avec une petite digression concernant le cas de Masao et comment il est devenu un vampire), nous emmenant jusqu’à une issue tragique à la toute dernière page. Les vampires ne se cachent donc plus, attaquant ouvertement les personnes qui les ont démasqués, et l’ambiance s’en voit ainsi changée : le suspense indirect dû aux questionnements quant à la situation est remplacé par la peur bien plus directe des personnages traquées par les monstres. Si dans l’ensemble, ce quatrième opus est prenant et agréable à lire, on regrette tout de même que le scénario ait joué la carte de la facilité sur la fin avec un personnage qui réagit comme dans tous les films d’horreurs de série B, c'est-à-dire comme un idiot : alors qu’il est barricadé chez lui, le protagoniste en question décide en effet d’ouvrir sa fenêtre à un vampire avant de le poursuivre dans la forêt... Pour le dessinateur, toute cette action est l’occasion de changer un peu des planches contemplatives pour passer lui aussi dans un registre plus dynamique. A ce jeu, il s’en sort plutôt bien, variant les cadrages et jouant sur les angles de vue et les déformations d’une façon qui colle tout à fait à l’ambiance flippante qui se dégage du récit. Au final, voilà un volet agréable et prenant qui nous fait passer des questions aux révélations tout en passant dans le registre de l’action. La suite promet d’ores et déjà d’empirer la situation des habitants de Sotoba ; on attend impatiemment de voir ça.