L'histoire :
Pour les 100 ans du royaume de Clothe, la fête bat son plein dans les rues. Makumo est en extase et regarde passer la parade lorsque Satin le rejoint. Tandis qu’ils discutent, la princesse Frea passe sur son chariot et, reconnaissant Makumo, lui fait signe, ce qui ne manque pas de rendre jalouse Satin. Cette dernière lui annonce ensuite qu’elle va participer au défilé de mode organisé dans la grande salle du dé à coudre. En attendant cela, Makumo va faire un tour dans la ville et profite des festivités. Mais, ayant trop traîné, le garçon arrive tard à l’entrée de la salle du défilé et il y a trop de monde devant lui pour qu’il arrive à avoir une bonne place une fois à l’intérieur. Il escalade alors la façade et se place sur le toit vitré de manière à pouvoir observer Satin, mais il remarque rapidement que quelque chose cloche : des gens paniquent et certains sortent de la salle en courant. Apparemment, un feu s’est déclaré et la plupart des gens se retrouvent piégés dans la salle. Makumo casse alors le toit vitré pour venir au secours de son ami mais va rapidement se rendre compte que, malgré ses pouvoirs, il ne va pas pouvoir sauver tout le monde. D’autant plus que ce qu’il va bientôt découvrir, c’est que cette situation a été provoquée par un masterpiece qui utilise ses pouvoirs en tant qu’assassin. Mais un allié imprévu va venir à la rescousse...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier opus pas vraiment convainquant, ce deuxième volume, bien que toujours aussi classique dans son déroulement, offre un peu plus d’épaisseur à l’histoire qui commence donc enfin à s’étoffer (normal, avec un héros tailleur...). Makumo est cette fois confronté à de vrais ennemis, une organisation terroriste qui utilise des masterpiece comme exécuteurs, suite à quoi il va rencontrer un allié, un masterpiece plus expérimenté qui va lui expliquer les ficelles du métier (un comble pour un tailleur - un métier de ficelles - !) et finalement l’emmener avec lui à la poursuite des vilains. Toujours un déroulement basique donc, du shônen pur jus, et même le fameux flashback sur l’enfance du héros expliquant sa passion d’aujourd’hui est de la partie (au moins, ce dernier offre un background bienvenu au héros). Malgré tout, la formule marche mieux ce coup-ci ; il faut dire que le passage du héros dans la « cour des grands » offre de nouvelles perspectives qu’on avait peur de ne pas voir développées à la lecture du volume 1. Pour l’instant, l’auteur ne développe pas encore beaucoup le concept des pouvoirs des masterpiece mais met tout de même un frein aux possibilités offertes au héros en montrant son incapacité à se sortir de toutes les situations comme cela semblait jusqu’ici être le cas. En fait, il est fort probable que, malgré son classicisme nous épargnant les surprises scénaristiques, le scénario devienne tout de même plus accrocheur à mesure que la série va avancer. Il en va de même pour les dessins qui sont un peu plus fournis cette fois-ci, avec décors, détails et tramage beaucoup plus présent, et également une mise en page un peu moins classique. Ce deuxième ouvrage, tout comme son prédécesseur, propose à la fin une histoire en one-shot. Celle-ci nous montre le personnage ayant inspiré Kiriku avant la création de la série, sous la forme d’un tueur obligé par une malédiction mortelle à ne tuer que des gens mauvais. Mais, pour tromper son ennui, celui-ci décide de passer outre cette règle... Cette histoire courte est un peu plus originale mais ses protagonistes n’inspirent pas vraiment la sympathie. Au final, ce nouvel opus est un peu meilleur que le premier, et pour peu qu’on ait le droit à un volume 3 complet (sans une histoire hors- série à la fin), il se pourrait que la série devienne un peu plus intéressante. Attendons de voir...
