L'histoire :
Haruka a rendez-vous avec M. Daiba, l’homme qui dirige Element Network depuis le cœur d’un immeuble sécurisé entièrement réservé à son habitation personnelle. Sur place, c’est une voix désincarnée qui la guide à travers les installations et, une fois arrivée à destination, Haruka découvre qu’il s’agissait de Sparc, l’intelligence artificielle créée par M. Daiba. Ce dernier lui explique alors que Sparc est issue d’une technologie qui a 20 ans d’avance sur son temps qu’il a lui-même conçue et que c’est grâce à cela qu’il a pu monter Element Network. D’ailleurs, il en était lui-même le premier agent, mais désormais ses blessures l’empêchent de reprendre du service. Cependant, Haruka est surtout venue pour lui demander de lui raconter le passé de Hijikata et comment ce dernier est devenu aveugle. M. Daiba commence alors le long récit de l’entrée du jeune homme dans le monde de la violence. Comme ils avaient le même maître de sabre, Daiba avait entendu parler du talent de Hijikata et lui avait proposé de rejoindre son organisation. Suite à cela, Hijikata avait suivi une formation militaire poussée de six mois avant de se porter volontaire pour une mission dans un pays en pleine guerre civile, la Tchétchénie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Toujours dans sa démarche d’étoffer un peu plus le background du héros, les auteurs se lancent ici dans un long flash-back qui nous présente la partie du passé de Hijikata que l’on connaît le moins, à savoir comment ce dernier est passé du statut d’expert en sabre à celui de mercenaire à la solde d’Element Network. Ce flash-back se révèle très prenant en nous plongeant dans l’action d’une manière encore inédite dans la série (non plus en mode guérilla urbaine mais en mode commando dans un pays en guerre), d’autant plus que l’on sait que c’est à la fin de cette histoire que Hijikata est devenu aveugle. Qui plus est, le cross-over avec la série Jesus Sajinkôro (non parue en France) se poursuit, ce qui continue d’enrichir la galerie des personnages, tout comme on apprend d’ailleurs que le boss d’Element Network est à l’origine lui aussi un expert du combat hors pair et qu’il pourrait bien finir par revenir sur le terrain s’il faut mettre en place le plan que Haruka lui a soumis pour lutter contre la pègre. A ce propos, ce volet ne nous en apprend pas plus mais ce n’est pas très grave car le reste nous comble pour le moment largement. L’action se montre débridée, sans concession et tragique : le contexte de la guerre civile et des différentes factions militaires qui s’y affrontent (la pègre, Element Network, l’armée régulière...) sont l’occasion pour les auteurs d’aller plus loin dans tous les domaines, et on a d’ailleurs droit à des combats contre des « super » soldats bourrés de drogues et servant à diverses autres expérimentations du même genre. Le tout est évidemment servi par des graphismes impeccables et qui sont même un cran au-dessus de ce qu’on a pu voir dans les quelques derniers tomes de la série. Comme toujours, voilà donc un titre indispensable pour les amateurs d’action !
