L'histoire :
Dans le van d’Igawa, l’équipière d’Aegis révèle à Manami et aux autres tout ce qu’elle pense savoir sur les armes de leur adversaire. Zelm, le chef des guerriers ennemis qui s’est laissé faire prisonnier, confirme les informations de la jeune fille mais leur rappelle que ces connaissances ne suffiront pas pour les vaincre. Une fois le briefing terminé, Manami retourne sur le terrain. C’est à ce moment que Zelm abat enfin ses cartes : Haruka se rend soudain compte que l’homme s’est défait de ses menottes. C’est seulement là qu’elle comprend que le membre de sa troupe qui possède la combinaison de réfraction de la lumière et qui est donc invisible est avec eux dans le camion et qu’elle ne s’en était pas aperçue. Après avoir attaché Igawa, ils emmènent les deux jeunes filles dans la pièce où Hijikata est prisonnier. Zelm demande alors à Gini de ne pas tuer le samouraï tout de suite car il a un bien meilleur plan à proposer : si Hijikata veut sauver la vie des deux jeunes filles, il devra combattre chaque personne présente dans le bâtiment. L’idée de Zelm étant de le faire affronter Aegis et Jésus et de les laisser s’entretuer, avant que les membres de sa troupe n’achèvent tranquillement les survivants...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si le tome précédent continuait de se montrer moyen, ce dernier ne brille pas non plus par son scénario mais au moins est-il un peu plus prenant que son prédécesseur. On croyait Hijikata perdu, c’était sans compter l’intervention de Zelm, façon méchant de James Bond : pourquoi tuer le héros alors qu’on pourrait le relâcher, lui rendre ses armes et jouer avec lui ? C’est donc ce qui permet au samouraï d’éviter la mort imminente que lui réservait Gini et de repartir au combat. Par contre, il faut bien avouer qu’avec Haruka et l’équipière d’Aegis en otages, Hijikata a les mains liées et se voit alors obligé d’affronter tout d’abord Aegis puis également Jésus, pour le bon plaisir de ses tortionnaires. Si le retournement scénaristique n’est donc pas des plus brillants, il permet au moins de mettre en scène des combats qu’on n’aurait pas pu voir avec un déroulement normal. Et il faut bien dire que les combats sont intéressants, même si du coup les méchants perdent un peu de crédibilité en choisissant de se battre un par un contre Hijikata puis de laisser leur place aux autres gentils de l’histoire et de se contenter de regarder, alors même qu’ils se vantaient il y a quelques volumes à peine d’être des tueurs sans merci... Les techniques et armes utilisées aussi se montrent intéressantes, tout comme dans les précédents chapitres. On comprend enfin le fonctionnement de certain de ces gadgets high-tech et cela apporte un petit plus fort sympathique. Pour l’instant, les combats contre les membres de la troupe ennemie se montrent plus prenants que ceux entre les gentils qui sont pour leur part plus classiques et sans beaucoup de retournements. Par contre la fin du tome apporte une tension supplémentaire, et on espère donc que la suite de ces affrontements entre Hijikata, Aegis et Jésus sera un peu plus impressionnante. En dehors de cela, la fin du dernier chapitre est aussi l’occasion pour le scénariste d’amener une révélation tout à fait inattendue à cet endroit du récit, ce qui est une bonne surprise car le déroulement ne nous surprend plus beaucoup depuis quelques temps. Côté graphique, Double-S fournit toujours un travail plus que correct mais, en dehors de quelques phases de combat précises, on a tout de même l’impression que le niveau n’est plus aussi travaillé que dans l’arc scénaristique précédent. Les plus fans de la série ont donc ici un volume correct à se mettre sous la dent, mais les plus critiques risquent encore de continuer à se lasser au même rythme que lors de la lecture des deux volets précédents.
