L'histoire de la série :
Keiji est un guerrier au sang noble qui vit de manière extravagante, s’habille de manière voyante, aime les choses qui sortent de l’ordinaire et vit selon ses propres règles. C’est un kabuki-mono : un excentrique, vivant dans le Japon de la fin du XVIème siècle, en pleine guerre civile, le Sengoku. Il est le deuxième fils de Masuuji, le cousin de Takigawa Kazumazu, ce dernier étant le général en chef des armées d’Oda Nobunaga, un des plus puissants daimyô (nobles), mais a été adopté par Maeda Toshihisa. Son oncle est donc Maeda Toshiié, qui a prêté allégeance à Toyotomi Hideyoshi, le régent en place après la mort de Nobunaga, et ce dernier a été tellement impressionné par la personnalité de Keijii qu’il lui a attribué le kabuki-gomen, le droit privilégié de faire ce qu’il veut où il veut quand il le désire. Keiji ne vit que pour s’amuser de situations peu communes et est souvent au cœur même de tous les dangers, mettant des bâtons dans les roues de divers complots. Il est suivi dans ses pérégrinations par Sutemaru, un ancien shinobi, et Iwabé, un des protecteurs de la cour impériale…
L'histoire :
Les kabuki-mono sont des personnes qui mettent des tenues flamboyantes, font preuve d'insolence et ne respectent que leurs propres règles. C'est dans le Japon du XVIe siècle que vit le plus grand kabuki-mono de l'Histoire : Keiji Maeda. Celui-ci a en effet beaucoup d'allure et n'a pas la langue dans sa poche. Il n'hésite pas à refuser une mission consistant à exécuter d'un cheval sauvage très puissant. Toutefois, sa curiosité concernant l'animal le pousse à le chercher car il compte bien le dompter pour en faire sa monture...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On avait pu découvrir l'aventure de Keiji lors de sa première édition chez Casterman. C'est avec Mangetsu qu'il débarque à nouveau en nos contrées. La couverture s'avère plus sobre (il n'y a plus le décor de fond), le papier est plus épais et l'ouvrage est de meilleure qualité. En revanche, l'histoire de Keiji n'est pas trop passionnante pour le moment. Il faut dire qu'il n'y a pas d'aventure qui démarre ni de complot à gérer, et le personnage principal en fait beaucoup trop pour se donner de l'allure. Son insolence finit par le rendre agaçant, voire grotesque par moments, ce qui dévaloriser l'intrigue. Les dessins, dont on reconnaît bien la patte de Tetsuo Hara, font honneur aux personnages et aux décors, même si certaines silhouettes laissent à désirer. Au final, voici un premier volume moyennement emballant.