L'histoire :
Dans le supermarché où sont retranchés le groupe de Takashi et d’autres survivants, l’un de ces derniers décide de faire cavalier seul et, tandis que personne ne fait attention à lui, ouvre l’une des portes menant dehors, bien décidé à se frayer un chemin parmi les zombies à l’aide de son couteau. Au même moment, Takashi et ses amis font le point sur leur situation et leurs objectifs avant de décider qu’il est temps de reprendre la route. Malgré leur récente dispute, Kôta va alors chercher Asami, l’agent de police pour qui il a eu un coup de cœur, pour lui proposer de se joindre à eux. Cette dernière est sur le toit et, sans le savoir, dérange le couple de personnes âgées qui s’apprêtaient à se suicider en se jetant dans le vide. Finalement, Asami accepte la proposition et se jette dans les bras de Kôta lorsqu’un cri venu de l’étage du dessous les interrompt : le jeune qui comptait sortir en douce du supermarché a été surpris par d’autres survivants et a planté l’un d’eux avant de s’enfuir. Mais le mal est fait et les zombies commencent déjà à entrer au rez-de-chaussée du centre commercial. Le groupe de Takashi comprend alors qu’il va falloir s’enfuir plus vite que prévu car la place va devenir impossible à tenir. Et tandis qu’Asami et Kôta descendent rejoindre leurs amis, ils ne prêtent pas attention au couple âgé qui se jette du toit comme prévu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme par le passé, les mangakas évitent de faire traîner leur histoire trop longtemps en un même lieu. En résumé : un petit tour dans le centre commercial et puis s’en va. Et fort heureusement d’ailleurs car, même si ce genre de lieu est un classique dans les films de zombies, cela aurait bien trop ralenti le rythme de l’histoire si les auteurs avaient essayé d’en faire un huis-clos sur le long terme. Si la série trouve directement son inspiration dans les récits cinématographiques du genre, elle s’en démarque en effet pourtant en jouant plus sur le registre de l’action que du suspense. Encore cette fois, même si la situation semblait relativement stabilisée, les choses dégénèrent et c’est surtout à cause des vivants qui se révèlent comme d’habitude plus dangereux que les monstres non-morts qui errent dans les rues. Les héros, à cause des autres survivants qu’ils ont rencontrés, doivent quitter donc plus rapidement que prévu le confort de leur abri pour se relancer sur leur chemin initial, et force est de constater que passer le groupe des zombies amassés autour du centre commercial va s’avérer plus difficile qu’escompté. Malgré quelques dialogues inutiles (ou en tout cas peu inspirés) et quelques passages un peu trop destinés aux otakus (en même temps, cela est clairement le cœur de cible de la série : amateurs de zombies, de gros seins et de jeux vidéo !), le récit est prenant et fait montre tour à tour d’humour, de drame, de tension... et voir le retour de l’affrontement frontal contre des zombies ! Un cocktail réussi qui plaira toujours autant aux amateurs de la série, qui regretteront par contre de ne trouver finalement que peu de contenu concernant le scénario : l’histoire n’avance pas tant que cela et n’occupe d’ailleurs pas non plus tous les chapitres. Car, pour en revenir au cœur de cible, les pages bonus sont assez nombreuses et sont presque entièrement dédiées au fan-service avec un flash-back où des amis de Takashi passent en revue toutes les « bombes » du lycée. Qui plus est, on a également le droit à une interview des mangakas qui nous permet surtout de nous rendre compte qu’ils sont du même acabit que leur public : avant tout des amateurs de gros seins (et un peu aussi de zombies) ! Ce sixième opus reste sympathique mais ne fait donc pas beaucoup évoluer l’histoire, ce qui ne serait pas si grave si le rythme de parution était plus élevé. Malheureusement, la traduction a rattrapé la publication japonaise, cette dernière ayant qui plus est été interrompue deux années durant avant de reprendre récemment. En l’état, on espère que la suite arrivera relativement vite au risque de voir le public de la série se lasser petit à petit à force d’attendre.