L'histoire :
Rose s'est bien habituée à vivre à Fontainebleau et se sent désormais à l'aise là-bas. Un jour, elle reçoit une lettre de sa mère, écrite quelques mois plus tôt. La jeune femme est ravie d'avoir enfin des nouvelles de sa famille et s'empresse d'aller s'isoler dans sa chambre pour la lire. Un peu plus tard, Agathon va la rejoindre et la découvre en pleurs : Rose vient d'apprendre que sa jeune sœur Françoise est morte et que son père est très malade. C'en est trop pour elle : elle veut retourner en Martinique avec ses enfants et Agathon. Hélas, son mari Alexandre s'y oppose, surtout qu'il tient à faire de leur fils Eugène un noble digne de ce nom. A contrecœur, Rose accepte de laisser Eugène et charge Agathon de s'en occuper. C'est donc seule avec sa fille Hortense et contre l'avis de tous que Rose repart en Martinique...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le premier opus, on voyait Rose quitter son île natale de la Martinique et devenir femme et mère après avoir épousé Alexandre de Beauharnais, et ce second volume suit quant à lui la jeune femme et Agathon chacun de leur côté. Dans un premier temps, Joséphine rentre en Martinique : non seulement elle peut retrouver sa famille, mais elle peut aussi constater tous les changements qui ont eu lieu en son absence. Des malheurs se sont produits, des êtres aimés ont disparu et les relations entre les adultes prennent un nouveau sens aux yeux de la demoiselle. Cette partie-là est intéressante car cela permet à Rose de se ressourcer et de prendre conscience de tout ce qu'elle a perdu en allant à Paris. De son côté, Agathon subit de plein fouet les affres de la Révolution Française : les pauvres se réunissent car ils ne supportent plus leurs conditions, les émeutes éclatent, les nobles sont assassinés et le régime de la Terreur débute. En plus de son caractère historique et d'une histoire qui avance à grands pas, ce passage prépare l'introduction de Napoléon Bonaparte et le retour dans des conditions difficiles de Joséphine. Plus violente, sombre et politique, cette partie ne manque pas d'intérêt à bien des niveaux et on constate que le trait de Yumiko Igarashi se prête tout à fait à l'époque décrite. En clair, ce second opus est une véritable pépite aussi bien pour sa narration soignée que pour son aspect historique : jetez-vous dessus sans hésiter !
