L'histoire :
Une fac bouddhiste est le siège d'un club un peu spécial, l'amicale des étudiants, où se retrouve des membres disons... spéciaux qui aident les morts à reposer en paix. Désoeuvré et n'ayant pas mieux à faire, Karatsu Kurô se joint au groupe sous l'impulsion de Sasaki Ao, la présidente de l'amicale qui a pour passion la photographie de cadavre . Karatsu fait ainsi la connaissance de Numata, un sourcier qui trouve des cadavres, de Makino, une spécialiste en embaumement des morts et de Yata dont la marionnette sert de relais avec les extra-terrestres. Mais attention, tout est parfaitement sérieux et le meilleur est à venir car Karatsu lui-même peut communiquer avec les défunts. Et ça tombe bien parce qu'ils ont un paquet de choses à dire. Cela leur donne même l'idée de créer une entreprise, Kurosagi, livraison de cadavres. Ils accomplissent les dernières volontés des défunts comme Tôya qui veut retrouver sa petite amie et l'arracher aux griffes d'un père incestueux. Numata trouve les corps, et l'équipe accomplie leur volonté. La rétribution dépend quant à elle du bon vouloir des victimes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un peu malsain, voir carrément gore par moment, ce manga n'est pas aussi timbré que son résumé le laisse présager. C'est même plutôt crédible tant les personnages ont les pieds sur terre et une ouverture d'esprits à toutes épreuves. On se dit pourquoi pas, et on se laisse finalement emporté par la vague post-mortem tantôt vengeresse, tantôt animé du simple désir de reposer dans le lieu adéquat. Suite d'histoires courtes plutôt que grande saga, les scénarios sont parfois un peu trop stéréotypés et délaissent un peu un côté psychologique ou culturel voire étrange mais tout à fait intéressant quand il est présent. Un équilibre difficile à trouver qu'Otsuka et Yamazaki recherchent en restant toujours un cran en deça de l'horreur, avec ce soupçon d'humanité et de dignité qui rend ce premier tome accrocheur. On attend simplement un peu plus de complexité dans les histoires, un peu plus d'exploitation des compétences des différents membres comme c'est le cas dans 2 des histoires qui se révèlent être les meilleures. Le dessin ne joue pas la carte de l'horreur non plus, en ce qu'il est assez clair avec des encrages discrets. Il manque quelques décors mais les auteurs n'ont pas peur de montrer froidement des corps mutilés sans les rendre repoussants. Un équilibre fragile pour un manga prenant et intéressant qui avec de petites améliorations deviendrait une vraie réussite...