L'histoire :
Alors qu’elle marche en pleine rue, une jeune femme se désespère en pensant à son grand frère : elle aurait tant aimé que la situation ne se dégrade pas et que tout revienne en arrière de trois ans. Au bout d’un moment, elle finit par s’évanouir et, lorsqu’elle rouvre les yeux, elle a tout juste le temps de demander à manger aux deux garçons qui se tiennent devant elle avant de perdre de nouveau connaissance. Un peu plus tard, elle finit par reprendre connaissance pour de bon. Là, elle se retrouve entourée de beaux jeunes gens qui lui donnent à manger. La demoiselle s’empiffre mais, quand vient l’heure des questions, elle réalise qu’elle a perdu la mémoire. Après consultation d’un médecin, il s’avère qu’elle est victime d’amnésie rétrograde et qu’elle a effectivement perdu tous ses souvenirs la concernant ainsi que tout ce qui se rapporte aux trois dernières années. Du coup, les garçons vont devoir s’occuper d’elle mais, étant des vedettes de la chanson, ils vont avoir beaucoup de mal à gérer la situation...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mayu Shinjo ne nous ayant pas habitués à des titres intéressants (on pense notamment à Love celeb, Kaikan Phrase et Blaue rosen, entre autres...), c’est avec appréhension que l’on ouvre ce premier volume. D’emblée, le synopsis ne fait pas rêver car la mangaka ne fait pas dans l’originalité avec cette nouvelle histoire où l’on retrouve une fois de plus un groupe de musique : une demoiselle, qui sera baptisée Sumiré vu qu’elle ne sait plus qui elle est, souhaite si fort oublier des souvenirs tristes qu’elle en devient amnésique avant d’être recueillie par un boy’s band. Le pitch manque donc de créativité et se montre même assez risible tant il est improbable, ce qui se confirme hélas rapidement lors de la lecture. Déjà, les personnages ont tous des caractères classiques : Sumire a tout de la pauvre malheureuse qui tente de sourire malgré tout, Yamato est le beau gosse froid qui cache un cœur tendre, les jumeaux sont les gentils petits frères... Bien évidemment, ces messieurs tombent tous sous le charme de la jeune fille et on tombe bien vite dans une configuration classique où seule la relation entre Sumire et Yamato est sur le devant de la scène. Malheureusement, les personnages peinent à se montrer attachants car ils sont trop clichés et on observe donc le tout sans éprouver la moindre émotion si ce n’est de l’ennui. Pour ce qui est des graphismes, le rendu est heureusement assez agréable. Certes, les personnages sont des stéréotypes ambulants et ont des cous de girafe, mais ils font preuve d’expressivité et sont relativement charismatiques. De plus, le découpage est dynamique et, allié à un tramage varié et des décors assez bien représentés, l’ensemble se montre donc très correct. Cependant, cela n’est pas suffisant pour nous faire oublier le creux du scénario. Une fois de plus, la mangaka produit donc un titre qu’on préférera oublier.