L'histoire de la série :
Découvrez au travers de multiples histoires ou rencontres, le parcours de l’humanité vibrant à l’approche du phénix, un oiseau immortel qui aurait le pouvoir de donner la vie éternelle. Traqué et chassé durant toute sa vie, il ne pourra s’empêcher de distiller quelques précieux conseils à ceux ou celles venant à sa rencontre.
L'histoire :
Comme tous les pères, notre pêcheur est heureux de voir sa femme accoucher d’un fils, et pour rendre hommage aux Dieux, il l’emmène tout en haut de la falaise. Mais en montant, la roche s’avère friable et tous les deux tombent. Quinze années ont passé, et l’on retrouve Gao, fils du pêcheur, avec un bras et un œil en moins, défiguré par le choc liée à cette chute, en train d’affronter les jeunes du village à un jeu pour gagner des boulettes de riz. Malheureusement, ses adversaires vont perdre et au moment où le jeune handicapé donne le gain de sa victoire à sa mère, se le voit arrosé et rendu immangeable. Rentrant dans une colère noire, il se met à la poursuite de ses assaillants et en prend un à parti puis le pousse du haut de la falaise. Les villageois poursuivent alors Gao qui se cache dans les hautes herbes. Lors de sa fuite, le jeune homme va alors trouver un homme à côté d’un feu de camp nommé Akanémaru, un sculpteur. Lui volant ses vêtements et le privant d’un de ses bras en le blessant, Gao commence un long périple où sa prochaine rencontre avec Akanémaru sera l’aboutissement de toute une vie.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Osamu Tezuka, surnommé le Dieu du manga dans ses contrées, nous propose avec ce quatrième tome sur les onze prévus, une histoire reposant sur la rédemption, la réincarnation et autres thèmes proposés par le bouddhisme. Ce tome n’est pas un condensé de son autre série phare La vie de Bouddha, mais présente des développements intéressants. Ainsi, Gao débute son existence avec pour but de vivre le plus longtemps possible, et ce aux dépens des autres, tandis qu’Akanémaru veut seulement avoir la vie éternelle en créant une sculpture intemporelle. Le mangaka a réussi, une fois de plus, à lier cette histoire dans sa propre mythologie du phénix, en y incorporant quelques éléments et cases faisant échos aux précédents tomes. Son trait est toujours aussi fin et dynamique. L’histoire est toujours aussi bien menée par le style narratif propre à cet auteur. Son rendu est passionnant et l’on ne peut qu’avoir envie de connaître la suite de cette fresque du phénix qui, malgré le temps, reste toujours d’aussi grande qualité.