L'histoire de la série :
Découvrez au travers de multiples histoires ou rencontres, le parcours de l’humanité vibrant à l’approche du phénix, un oiseau immortel qui aurait le pouvoir de donner la vie éternelle. Traqué et chassé durant toute sa vie, il ne pourra s’empêcher de distiller quelques précieux conseils à ceux ou celles venant à sa rencontre.
L'histoire :
Arrivant sur Eden 17, une petite planète déserte, Romi et Joji, un couple d’humains en exil, vont se retrouver confrontés à de nombreux soucis. Dans un premier temps, le manque d’eau se fait sentir, mais Joji va pourtant réussir à trouver une source qui, malheureusement, va provoquer un séisme faisant chuter une poutrelle sur lui. Romi est désemparée mais Joji, mourant, lui fait accepter une folle promesse, celle d’élever leur fils et, plus tard, de s’unir à lui afin de permettre de créer une civilisation. Ainsi, le fils appelé Caïn va vivre durant une vingtaine d’années sans connaître sa mère cryoconservée dans un temple construit par leur robot. Le seul souci est qu’à son réveil, les seuls enfants qu’elle aura ne seront que des hommes. La situation ne changera guère et le phénix se devra d’intervenir. Pour cela, il va aller sur un astéroïde et emmener un moopy, un être pouvant prendre n’importe quelle apparence. En arrivant sur Eden 17, le moopy va prendre les traits de Romi et s’unir à Seb, ce qui donnera une nouvelle race humanoïde créant à une vitesse folle une civilisation évoluée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après 5 tomes aux qualités et aux thématiques variées, Osamu Tezuka nous livre une nouvelle épopée intéressante et aux paraboles nombreuses avec la Bible, et le nom de Caïn n’a pas été choisi au hasard. Tezuka nous montre une nouvelle fois sa grande connaissance des religions avec ce tome. On tient là également des personnages attachants, avec notamment le petit Com, dont la fin de l’ouvrage rend la vie poétique. On apprécie également la vie chaotique de Romi, mais aussi le retour inespéré des moopy, ces êtres pacifiques et sans véritable apparence que l’on avait vus dans le second tome. L’autre thématique est bien évidemment celle que l’on retrouve dans le titre du tome, le mal du pays. Ainsi, après son exil forcé de la Terre, Romi souhaiterait revoir sa planète et, pourquoi pas, y mourir. Un sujet fragile que l’auteur traite avec sensibilité, mais sans jamais tomber dans la sensiblerie. Tezuka nous montre ainsi tout son talent de narrateur et ne fait pas cette fois-ci dans une complexité qui avait rendu moins digeste la lecture du précédent tome. La série s’enrichit donc d’un tome poétique dont les dessins viennent compléter ce tableau fort agréable.
