L'histoire de la série :
Découvrez au travers de multiples histoires ou rencontres, le parcours de l’humanité vibrant à l’approche du phénix, un oiseau immortel qui aurait le pouvoir de donner la vie éternelle. Traqué et chassé durant toute sa vie, il ne pourra s’empêcher de distiller quelques précieux conseils à ceux ou celles venant à sa rencontre.
L'histoire :
En 3404, l’humanité vit sous Terre au sein de cinq grandes cités : Lumalués (Europe), Lenngud (Russie), Pinkig (Chine), Yamato (Japon) et Yû-Ok (USA). L’homme a déserté la surface car ses différents conflits ont rendu invivable notre planète. Durant notre période spatio-coloniale, nous avons découvert une espèce vivante nommée Moopy. Celle-ci prend la forme souhaitée par son utilisateur. Ainsi, Yamano, astronaute, vit avec Tamami, un extraterrestre ayant forme humaine. Le jour où Rock, général de la cité Yamato, avertit notre spationaute que les moopys doivent tous être tués, Yamano subtilise un vaisseau et s’enfuit avec Tamami à la surface de la Terre. C’est alors qu’il tombe dans une tempête qui le force à atterrir. Errant au milieu d’un désert, tous deux voient alors une lumière produite par un phénix, qui les guide vers une base extérieure. A cet endroit, vit Sulta, célèbre chercheur, qui essaie depuis de nombreuses années de faire revivre les espèces animales disparues. A l’arrivée de Yamano, il lui annonce qu’il l’attendait, car il serait le sauveur de l’humanité.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le second volume de Phénix se place aux antipodes du précédent. En effet, le principe que Tezuka a développé au sein de cette série, est que chaque tome présente un monde ou une époque différente. Ainsi, le premier volet se passait au IIIème siècle tandis que celui-ci se déroule au XXXVe. L’intérêt est donc de nous montrer l’implication du phénix (plus ou moins grande) dans l’histoire de l’humanité. Les métaphores de Tezuka sont également plus poussées. Ainsi l’activité de Sulta fait penser à l’arche de Noé et à Frankenstein. Le parcours de l’humanité fait également penser à la nature même du Phénix, qui des cendres renaît toujours. La narration est toujours aussi soutenue chez Tezuka, alternant les poursuites aériennes, les phases de réflexion métaphysiques et les conflits (la guerre). Le dessin conserve le trait caractéristique de l’auteur, avec un graphisme rythmé et très rond. Phénix est donc une série qui compte parmi les chefs d’œuvre de l’auteur avec Bouddha et BlackJack (en termes de série longue). Une lecture fortement conseillée…