L'histoire :
Jean-Baptiste Grassien a réussi à exercer sa vengeance 8 ans après avoir été laissé pour mort dans la neige, lors de la débâcle de Russie. Toutefois, pour éviter la police de Vidocq, Jean-Baptiste fait de nouveau croire à sa mort et part s’installer en Corse avec ses amis. Ensemble, ils retapent une vieille propriété familiale et goûtent durant de nombreuses années à un bonheur mérité. Jean-Baptiste se marie notamment avec Clara, la sœur de Joseph Colombani, avec laquelle il a deux enfants, Philippe et Eugénie. 17 ans plus tard, soit en 1837, Louis-Philippe est désormais à la tête de la France. En ce jour de septembre, Philippe rentre de la chasse avec son ami Jérôme. Un vieil homme à cheval les aborde sur leur chemin et demande à ce qu’ils le conduisent jusqu’à Joseph. Quand Joseph voit cet homme, visiblement une vieille amitié, sa mine devient grave. Le visiteur livre un secret à Joseph puis repart. Ce secret, Joseph le transmet aussitôt à son tour à sa sœur Clara, car il a besoin de son aide. Une semaine plus tard, Jean-Baptiste emmène son fils à Bastia pour qu’il assiste avec lui à ses premières opérations chirurgicales : il en va ainsi de sa formation de futur médecin. Or à peine sont-ils partis, que Clara emmène Eugénie dans la montagne. Etant donné qu’elle aussi a d’excellentes notions en médecine, il s’agit pour elle de jouer à l’infirmière pour un vieil homme mourant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans la chronique du tome 4, nous vous avions annoncé la fin de la série et pour cause : les intrigues et la vengeance en souffrance étaient toutes résolues. Visiblement Eric Stalner s’était trop attaché à ses personnages pour les abandonner, étant donné qu’il en poursuit les aventures pour un second cycle se déroulant… 17 ans plus tard. Les premières planches assument tout de même une douce transition et introduisent la nouvelle intrigue à venir, se déroulant sur l’île de beauté. Les paysages escarpés de la Corse, sa nature sauvage et ses charmantes bâtisses, se prêtent en effet admirablement à son coup de crayon romantique et l’auteur complet ne se prive pas de varier les plans et de faire durer son plaisir. De fait, cette nouvelle intrigue met beaucoup de temps à s’installer… Car Stalner nous fait mariner durant 46 planches avec un « secret » qu’il ne révèle que dans la toute dernière case de l’album. Le délayage qui en découle compose la ficelle narrative même de ce tome 5 et finit par agacer le lecteur… bien qu’il soit judicieusement raccord avec les mentalités corses (l’Omerta est la loi du silence). Heureusement, le secret enfin révélé est effectivement stupéfiant ! Ou comment sauver un scénario en une unique case. Reste qu’avec un pitch aussi culotté, on s’interroge sur la nature des potentiels développements à venir…