L'histoire :
Après 8 années de captivité en Russie, Jean-Baptiste Grassien, ex-médecin de la Grande Armée napoléonienne, est de retour à Paris. Il est bien décidé de se venger de Morlaix, l’homme qui les a condamnés lui et ses amis à une mort certaine. En plein débacle, Morlaix les avait en effet attachés à des arbres, les abandonnant en proie aux loups et aux rigueurs de l’hiver. En cet automne 1820, Grassien a enfin découvert que Morlaix se faisait désormais appeler le Baron de Gensac et qu’il était un des financiers de Louis XVIII. Pour l’heure, Grassien fomente sa vengeance depuis un relais de chasse en forêt de Meudon, auprès de ses amis bonapartiste. Ils ne sont plus que 4, après que le gros de la bande de détrousseurs de Colombani, un corse fidèle à l’Empereur, soit tombé dans un guet-apens tendu par les hommes de Vidocq. Or, depuis ce fait d’arme, les investigations de Vidocq permettent, elles aussi, de s’intéresser de près à ce Baron de Gensac. Grassien ignore alors que la comtesse Maryana Gorlanov recherche parallèlement et tout aussi activement sa propre trace…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce quatrième volume est également le dernier : voilà une fière série d’aventures historiques romanesques bouclée en un peu moins de 4 ans, prenant pour contexte la dizaine d’années qui fait la transition entre le Premier Empire et la Première Restauration. Au menu de ce dénouement, comme attendu, c’est l’heure de la vengeance pour Grassien, des retrouvailles avec son ennemi et son amour, des ultimes pièges et de l’entourloupe finale : que des bonnes grosses ficelles narratives qui fonctionnent bien, un brin rocambolesques, mais c’est en réalité ce qu’attendait le lecteur. On aurait tord de bouder notre plaisir, car Eric Stalner a l’immense mérite de terminer les choses dans les règles de l’art (combien de série ne se terminent pas ou terminent mal ?). L’auteur fait ainsi honneur au récit de genre et livre un dernier lot de 46 superbes planches. L’élégance de son trait est parfaitement adaptée à cette époque on ne peut plus romanesque. Juste peut-on lui reprocher de cadrer un chouya trop sur les personnages, aux dépends des magnifiques décors dont il a le secret.