L'histoire :
Parmi les nombreux symboles de la civilisation romaine, les fameuses routes mènent toutes à Rome. Hélas, leur état s'est détérioré au fil du temps, au point que des nids-de-poule se sont formés. Au Sénat romain, l'affaire est débattue. Pour se sortir d'une situation inconfortable, étant donné qu'il est le responsable de la voirie, le sénateur Lactus Bifidus annonce qu'une grande course de chars traversant la péninsule va être organisée. Et en plus, elle sera ouverte à des participants venant du monde connu ! Evidemment, Jules César est tenu au courant de cette nouvelle et exige que Rome remporte la course, sous peine d'envoyer ce bon Lactus en Cyrénaïque ! Pendant ce temps, Astérix et Obélix se baladent à la foire de Darioritum pour dégoter un arracheur de dents à Agecanonix. Là-bas, une sibylle fait une prédiction au porteur de menhir : il sera bientôt acclamé sur un beau char ailé. Plus loin, Obélix trouve un char avec un coq comme figure de proue. Alors qu'il l'achète, une annonce est faite à la foule. Une grande course transitalique va bientôt avoir lieu ! De retour au village, Obélix annonce qu'il veut devenir aurige et participer à la course. Comme il faut un équipage de deux personnes, Astérix en fera partie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cela semble désormais réglé comme du parchemin à musique : tous les deux ans, le tandem Jean-Yves Ferri/Didier Conrad livre un nouvel opus d'Astérix. Après une virée chez les Pictes et une affaire autour d'un certain papyrus, nos deux héros vont vivre cette nouvelle aventure sur les routes pavées de la péninsule romaine. Une gigantesque course a en effet été organisée et bien évidemment, celle-ci fourmille de coups du sort et autres sabotages. On pense aux Fous du volant, ce célèbre dessin animé des studios Hanna Barbara, dans lequel les concurrents se livraient une guerre acharnée pour remporter la course. Ici, le principe est le même, sauf que notre bande de joyeux drilles est accompagnée d'une flopée de jeux de mots qui font mouche. Contrairement aux précédents tomes, Ferri ne joue pas la carte de la surenchère, mais tel un sniper, il vise juste. Certes, on n'échappe pas à quelques noms de personnages foncièrement clichés – comme par exemple Mozzarella – mais en dehors de ça, le scénariste a façonné une histoire dynamique et pleine de bons sentiments, malgré le contexte de la compétition. Si l'on ne devait émettre qu'un défaut, ce serait probablement le classicisme du récit. Mais sur une série aussi longue qu'Astérix, c'est aussi cela que les fans attendent avec un plaisir immense. Côté dessin, Didier Conrad réalise une fois encore une prestation solide, appliquant la recette Uderzo au coup de crayon près. Certains protagonistes ne manqueront pas de titiller notre esprit de par leur ressemblance marquante avec certaines célébrités (cf. le serveur !). Malgré une couverture moyenne, ce 37ème tome d'Astérix ravira les amoureux de gauloiseries.