L'histoire :
Ce jour-là, lorsque Astérix et Obélix s’en retournent à leur village après une journée de chasse aux sangliers, ils découvrent un charriot criblé de flèches. Celui-ci appartient à Graindemaïs, le neveu d’Epidemaïs, le marchand phénicien, curieusement teint en blond. De son charriot, sortent deux splendides femmes chinoises, la princesse Fu Yi et sa servante Tat Han. Astérix tombe immédiatement sous le charme de la princesse, qui se met à raconter son histoire dans la hutte du chef Abraracourcix. Elle est venue quérir l’aide des irréductibles gaulois, car sa mère et Epidemaïs sont les otages du Prince Deng Tsin Qin, qui veut absolument se marier avec Fu Yi afin d’hériter du royaume. Evidemment, Fu Yi n’a pas du tout envie de ce mariage et elle se retrouve aujourd’hui dans une situation désespérée. Abraracourcix râle : c’est une fois encore à eux qu’on vient demander de l’aide… et en plus la Chine, c’est beaucoup trop loin. Qu’importe, tranche Bonemine : ce sont Astérix et Obélix qui feront comme d’habitude le voyage pour résoudre ce problème. Dès le lendemain, à l’aube, Graindemaïs, Fu Yi, Tat Ha, Astérix et Obélix prennent le départ. Obélix se charge de tirer le chariot et de ramer à travers la Méditerranée, ce qui permet d’avancer très vite, jusqu’à leur première étape en Egypte…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En marge de la sortie ciné du 5ème long métrage d’Astérix (hors dessins animés, avec des acteurs) réalisé par Guillaume Canet, les éditions Albert René proposent la stricte même histoire, mais adaptée en histoire illustrée. Notez bien : il ne s’agit pas ici d’une bande dessinée de la série régulière ! Le tome 39 dessiné par Didier Convard et désormais scénarisé par Fabcaro, est bel et bien au programme, mais ce sera pour le mois d’octobre 2023. Cet Empire du milieu est le 5ème album illustré (comme les XII travaux ou Le menhir d’or). Le scénario doublonne donc le long-métrage et il est tout aussi convenu dans le fond. Dans le texte, Olivier Gay adapte en faisant bien des ellipses qui auraient pu mieux « installer » les lecteurs ou rendre les scènes plus explicites, pour insister sur certaines répliques voulues marquantes / cultes... mais rarement utiles au développement de l’histoire. Le dessinateur Fabrice Tarrin prend quant à lui le parti de représenter des scènes différentes – l’étanchéité visuelle entre les deux productions est assurément une démarche volontaire. Le dessinateur fait admirablement sienne la griffe d’Uderzo, tout comme Convard l’avait fait auparavant – et les dessinateurs de la série dérivée Idéfix, Philippe Fenech et Jean Bastide. Evidemment, le casting est celui de la BD, sans les nombreux featurings exquis de Canet : pas de Zlatan, pas de Mathieu Chedid, pas de Florent Manaudou, pas de Philippe Katerine. Nous sommes bientôt en 50 après Goscinny et si son personnage culte lui survit, son talent narratif nous manque cruellement.