L'histoire :
Dans son palais, Jules César reçoit la visite de son conseiller Bonus Promoplus. Ce dernier est venu rendre son verdict sur le manuscrit écrit par l'Empereur romain. Pour l'éloquent Bonus, il y a un réel souci avec un chapitre mentionnant la résistance d'un certain village gaulois. Le conseiller soumet à César de ne pas inclure cet épisode afin que sa popularité soit encore plus grande. Jules accepte, à une condition : que cela ne s'ébruite pas. Très vite, le manuscrit de l'Empereur reçoit un accueil enthousiaste de la presse mais l'une des copies des manuscrits a échappé à la destruction. Le pire est qu'elle est arrivée dans les mains du colporteur sans frontières Doublepolémix. Traqué par les romains, il fonce alors en Armorique et tombe presque par hasard sur Astérix et Obélix qui étaient partis en forêt pour cueillir des champignons. Le colporteur leur annonce être en possession du papyrus manquant du livre de César, puis il est conduit auprès d'Abraracourcix. Afin d'éviter que cet écrit ne disparaisse totalement, Astérix, Obélix et Idéfix accompagnent Panoramix vers la forêt des Carnudes où le druide fera enregistrer le papyrus par l'un des anciens...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lorsqu'en 2013, l'annonce de la retraite d'Albert Uderzo sur la série Astérix et sa reprise par le duo Jean-Yves Ferri et Didier Conrad, de nombreux fans tremblèrent. Au final, Astérix chez les pictes a plutôt été, finalement, une bonne surprise. Si Didier Conrad a parfaitement repris l'esthétique d'Uderzo, malgré quelques petites différences, sa prestation a convaincu, malgré un délai de production ultra-court de 6 mois ! C'est malheureusement moins le cas du récit de Ferri qui se contentait d'accumuler certains passages récurrents dans les autres albums, une sorte de copier/coller excessif et maladroit, en plus d'offrir une narration noyant le lecteur sous les jeux de mots. Alors que l'on craignait la catastrophe, nous avions eu un album plutôt bon, imparfait mais qui laissait augurer du meilleur pour la suite de la série. Le papyrus de César confirme les bons points énumérés précédemment. Didier Conrad assure d'un bout à l'autre de l'album et il nous arriverait presque d'oublier qu'un passage de relais a eu lieu. L'histoire de cet opus est encore loin d'être parfaite, mais nous montre que le scénariste a corrigé certains points. L'équilibre entre Astérix et Obélix semble mieux défini, le rythme narratif est mieux balancé. Si Jean-Yves Ferri a l'air de s'être calibré sur le format particulier d'un album d'Astérix, on émettra encore quelques petites réserves sur le récit en lui-même, extrêmement classique et peu surprenant. On s'amusera cependant de toutes les petites trouvailles propices à sourire. Le papyrus de César n'est pas encore le volet charnière pour Ferri et Conrad, mais étant donné que leur collaboration sur Astérix se bonifie à chaque fois, gageons que le prochain volet ne sera pas un bon album comme celui-ci, mais un très bon. On y croit !