L'histoire :
En ce matin froid de novembre, boulevard de Sauvenière à Liège, un homme en imperméable marche d'un pas décidé, même s'il se fait le plus discret possible. La frontière allemande n'est pas loin, à peine une trentaine de kilomètres, mais toutes les routes sont surveillées et il sait qu'il va avoir du fil à retordre pour pouvoir passer de l'autre côté. Il a pleinement conscience d'être activement recherché par la Police belge, qui reçoit aussi le concours de forces spéciales de l'OTAN. Il se sait donc très exposé. Il pourrait choisir de se planquer, mais il vaut mieux qu'il délivre les plans qu'il détient dans les plus brefs délais. Cet homme se nomme Karl Eggert. Ayant réussi à s'introduire dans un train de marchandises, le voici désormais proche de son but. La nuit est tombée dans la campagne proche de Herbeshtal, qu'il arpente en direction de Lontzen. Il repère alors une ferme. La prudence voudrait qu'il la contourne, mais il est harassé et il fait alors l'erreur de s'en rapprocher suffisamment pour qu'un chien se mette à aboyer. Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'une patrouille de gendarmes quadrille aussi la zone. Alertés par le bruit du berger allemand, ils repèrent le fuyard. La traque commence et après quelques coups de feu échangés, l'espion s'effondre, criblé de balles. Le lendemain, l'affaire fait la Une des journaux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On ne vous cachera pas que cette seconde adaptation nous a passablement ennuyés. Le roman dont elle est issue date de 1953 et il constitue la troisième mission du personnage, quand cette BD a été publiée en 1969. La première remarque qu'on se fait, c'est que le volume consacré à l'adaptation double en pagination au regard du N°1. Maintenant, en ce qui concerne la narration, tout commence sans qu'on sache comment, depuis le volume précédent, Coplan est passé d'ingénieur civil à agent travaillant officiellement pour le SDECE (ancêtre de la DGSE). Passe encore, on supposera que la clé se situe dans Éclair en Z, second roman qui ne fut pas adapté par Arédit... Quoi qu'il en soit, le récit commence pourtant bien, avec une chasse à l'homme qui introduit d'emblée de la tension. Mais aussitôt le mystérieux espion abattu, tout vire à l’imbroglio. Accrédité par l'OTAN, au vu des documents récupérés sur la dépouille, Coplan est associé à Katz, un agent américain. Tous deux remontent une piste qui conduit le frenchy à une jolie femme vivant de ses charmes. Le temps de laisser quelques cadavres derrière lui, y compris celui de la belle blonde et deux réseaux d’acheteurs de renseignements stratégiques sont soulevés, quand ceux qui les alimentaient vont aller nourrir les vers. Alors si on vous a tout dit de cette intrigue, on vous dira aussi que seuls son introduction et sa conclusion ont trouvé grâce à nos yeux. Le reste, c'est à dire en gros les trois quarts, nous ayant terriblement ennuyé... Pour ce qui est du dessin, c'est le même artiste qu'on retrouve. Et si son travail est honnête, on remarque aussi une nette propension à toujours dessiner les mêmes visages. C'est ainsi que des personnages qui n'ont rien à voir avec l'aventure précédente arborent strictement les mêmes traits ! Un volume globalement très faible...
