L'histoire :
A l'abbaye de Schiltigheim, en Allemagne, un commando armés débarque avec pour objectif la capture du père Gabriel. Mais ils ne sont pas les seuls sur le coup : Furder est également là, pour se venger de Gabriel qui l'a empêché jadis, de tuer le président Gordon alors qu'il n'était encore que simple gouverneur. Furder est le premier à s'infiltrer dans l'abbaye. Il élimine un moine et endosse sa chasuble, afin de passer inaperçu. Mais dès qu'il entre dans l'atelier de reliure, il est repéré par Gabriel. En effet, contrairement aux autres, Furder n'a pas lavé ses mains avant d'écrire le nom du Seigneur, il ne peut donc s'agir que d'un intrus ! Une altercation commence et au moment où Furder tente de le poignarder, Gabriel est sauvé par l'arrivée du commando qui abat l'évadé. Gabriel s'enfuit en voyant ces hommes armés et cagoulés, d'autant qu'il a distinctement entendu dire qu'il était la cible. Une course poursuite s'engage et Gabriel parvient à leur échapper. Une fois à l'abri, il téléphone à son ami Dexter, qui travaille pour les services secrets. Il apprend de sa bouche qu'il est recherché, car il possède la lance. Immédiatement, le père Gabriel s'inquiète pour son amie Sarah à qui il a confié la relique sacrée. Son inquiétude est fondée, car le fils de celle-ci a été kidnappé...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La deuxième trilogie du Messager continue sur des rebondissements toujours très soutenus et une intrigue rondement menée. En effet, l'histoire saute d’une trame à l'autre sans aucune cassure et sans baisse de rythme. D'un côté, le père Gabriel qui s’est mis au vert, est rattrapé par son passé. L'armée continue de se servir de l'ordinateur quantique pour révéler des prophéties et les déjouer. D’autre part, sans connaître l'existence de l'ordinateur, un journaliste fouille-merde arrive à l'hypothèse plausible que l'attentat déjoué dans le tome précédent a été fomenté par l'armée elle-même. Enfin, un mystérieux groupuscule fait chanter Gabriel afin de récupérer la lance. Autant dire que l'on n'a pas le temps de s'ennuyer une seule seconde, tant l'intrigue est riche en événements ! Sans aller trop loin dans l'ésotérique, le scénariste Hervé Richez nous tient en haleine, permettant une narration abordable par un large public (il est néanmoins indispensable d'avoir lu au minimum le tome 4). Les dessins semi-réalistes de Mig, aidé par Aurelia et Sad pour la colorisation, se révèlent aussi agréables que lors des tomes précédents. Les fans de thrillers ésotériques peuvent se jeter les yeux fermés sur cette très bonne série, dont le prochain tome sera également le dernier du cycle…