L'histoire :
En Italie, le père Gabriel a accepté de procéder à un échange avec l'ordre de Marie (un ordre vouée à la résurrection du Christ via des moyens scientifiques) : la lance de Longinus contre Simon, le fils de son amie Sarah Cohen. Hélas, l'ordre piège Sarah et le père Gabriel qui se retrouvent sans lance et sans Simon. Heureusement, Sarah avait prévu le coup et elle avait récupéré au préalable les fragments de la lance imprégnés du sang du Christ. Le père Gabriel utilise cette dernière monnaie d'échange pour convaincre son vieil ennemi, le pape Echebal, de les laisser accéder à Lumen, son satellite de télécommunication. Ainsi, ils pourront localiser l'emplacement où est retenu Simon, car ce dernier possède la plaque géo-localisable de son défunt père. Afin d'attirer l'attention du pape, Gabriel met une annonce sur Ebay dans laquelle il vend la Sainte lance de Longinus, avec photos à l'appui. Sur les photos, il utilise un code que seul le pape peut connaître afin qu'il sache comment le contacter. Pendant ce temps, à Los Alamos, le scientifique Mike découvre que chaque prédiction de l'ordinateur quantique se réalise ou est remplacée par une autre, tous les dix jours. Il ne leur reste donc plus que trois jours pour empêcher que la dernière prédiction annonçant l'Armageddon se produise. Pour cela, les forces gouvernementales américaines doivent empêcher que quiconque réussisse à cloner le Christ…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fin de cycle oblige, l'étau se resserre au fil de ce 6e tome riche en péripéties, actions et rebondissements. D'un côté, les forces gouvernementales doivent au plus vite empêcher le clonage de Jésus Christ, qui donnerait lieu à un Armageddon. Une prédiction se révèle néanmoins plus difficile à contrecarrer, qu’une tentative d'attentat sur New-York. De l'autre, le père Gabriel se rapproche de son ennemi et joue son va-tout pour tenir sa promesse et sauver le fils de son amie. Au milieu de tout ça, le terroriste pakistanais missionné par son pays pour piloter le premier attentat bactériologique sur New-York, envoie, suite à son échec, une vidéo confession au journaliste Roy Bean. Cette simple vidéo risque de plonger le monde dans le chaos. Le récit d'Hervé Richez est donc une nouvelle fois rythmé et efficace. L'histoire oscille entre ésotérisme, religion et politique, tout en restant en surface afin de ne pas embrouiller les lecteurs avec trop de détails superflus. Les amateurs de thrillers ésotériques auront donc beaucoup de plaisir à découvrir la fin de ce deuxième cycle, même si une minorité pourrait trouver la fin plus convenue. Les dessins de Mig sont agréables et maîtrisés. On voit que le dessinateur est de plus en plus à l'aise avec cet univers. La colorisation coréalisée avec Aurélia est appréciable et apporte un vrai plus aux dessins. On est déjà prêt à rempiler pour un troisième cycle en compagnie du père Gabriel…
