L'histoire :
Après avoir mis à jour un tombeau qui pourrait être celui de Jacques, le frère de Jésus, l’archéologue Simon Cohen meurt dans un mystérieux attentat. Son épouse Sarah décide alors de poursuivre sa croisade et de faire éclater la vérité au grand jour, quitte à remettre en cause le christianisme tout entier. Pour établir une comparaison ADN, elle cherche à s’emparer de la pointe de la lance de Longinus, qui servit il y a 2000 ans à transpercer le cœur du Christ crucifié. Tout cela est suivi de très près par le diabolique cardinal Echébal du Vatican et par les services secrets américains. Entre les deux se situe le père Gabriel, un ancien agent qui, suite à une révélation, a décidé de consacrer sa vie au Christ. Recruté par Echebal en raison de ses accointances avec le pouvoir, il découvre la véritable nature du cardinal et par la même occasion la mission que s’est fixée Sarah Cohen. Il décide alors d’épauler Sarah, en liaison avec ses anciens amis de la NSA, malgré le danger que représente cette quête pour sa foi. Ensemble, ils apprennent à Vienne que la lance de Longinus a été dérobée à Hitler à la fin de la seconde guerre mondiale, pour être rapatriée aux USA par un officier de Patton qui pensait l’objet doué d’un pouvoir occulte. Sarah et Gabriel enquêtent alors chez la veuve de l’officier au Texas, puis chez les Mormons pour retrouver la célèbre pointe de lance…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce thriller autour de l’existence plausible d’un frère de Jésus est véritablement palpitant. D’une part, le sujet est à la mode, à en croire les succès de ses petits frères en BD Le triangle secret, Le troisième testament ou le roman Da vinci code. En effet, nos civilisations et nos lois découlent directement de la morale chrétienne. Remettre en question le culte de Marie bouleverserait certainement les conceptions du monde occidental actuel. D’autre part, l’enquête des protagonistes est superbement rythmée par Hervé Richez. Le scénariste parvient à distiller le suspens tout en respectant l’Eglise, essentiellement à travers le personnage attachant de Gabriel, héros mais homme de foi avant tout. Certes, le Vatican en prend pour son grade, à travers un cardinal paradoxalement diabolique. Mais n’est-ce pas là le sentiment général qui émane de cet état à part, qui se veut omnipotent en matière de morale ? Bref, comme le dessin de Mig, à la colorisation plus sobre, est toujours de fort bon niveau, le plaisir est renouvelé. Si au terme de ces trois tomes la vérité est dévoilée, la dernière planche nous emplit de joie : Gabriel devrait revenir à travers un second cycle d’aventures !
