L'histoire :
En l’absence de Jess’, ses cop’s se retrouvent dans une boutique de babioles pour filles, afin de lui trouver un cadeau d’anniversaire. La question centrale est : doivent-elles lui faire un petit cadeau chacune, ou un gros cadeau en commun ? Après avoir sondé l’état de leurs finances, elles décident de lui faire un petit cadeau en commun…
Christie et Mélanie s’arrachent les cheveux à établir la liste précise des invitées à l’annive de Jess. En effet, il y a sans cesse des embrouilles entre untelle et untelle, ou des histoires de largages de copains, qui oblige à rayer untelle, à rajouter untelle… Finalement, elles décident de faire signer un contrat à toutes les nouvelles invitées afin de les obliger à ne pas se fâcher au moins jusqu’au lendemain de l’annive de Jess…
Mélanie et Rona accompagnent Jess en shopping, afin de recueillir ses goûts en matière de fringue, dans le but de lui trouver ce fameux cadeau d’anniversaire. Mais Jess tombe en pamoison sur tous les trucs les plus chers, et Mélanie se prépare à devoir négocier avec les vendeurs. Or le tout dernier truc dont Jess tombe amoureuse, c’est d’un beau mec qui traverse la rue… et là, c’est Rona qui se propose de négocier…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En couverture, les Cop’s de Jess lui fêtent son anniversaire… et cet évènement tient effectivement lieu de thématique centrale pour ce (déjà !) 10ème opus de gags en une planche, centré sur les relations entre adolescentes consuméristes et fashion-victims. Le lectorat-cible des 8-15 ans peuvent ainsi suivre toute la phase de préparation de la soirée, complexe et secrète, le choix tout aussi subtil des cadeaux, et enfin ladite soirée, qui occupe un bon tiers des gags vers la fin de l’album. Mais ce n’est pas le seul sujet : le prolifique scénariste Christophe Cazenove alterne également avec des gags plus traditionnels du quotidien. Quelques sujets secondaires se glissent ainsi entre deux, avec les visites à Betty qui s’est faire opérer à l’hôpital, les occupations estivales en maillot de bain (piscine, plage), la manie d’Océane de vouloir sans cesse entraîner les cop’s à faire du sport, ou les principes écolo de Romane (manger bio, bannir le plastique…). Le registre humoristique est varié, de bon goût, certes un brin irrégulier dans la percussion des ressorts comiques. En revanche, Cazenove en fait vraiment de trop avec la bêtise abyssale de Rona. Ce levier comique est un terrain de gags trop facile pour ne pas être plus subtil. Enfin, l’ensemble est une nouvelle fois dessiné par les automatismes bien rodés de Philippe Fenech, via un trait humoristique soigné, maîtrisé et coloré (par Camille et Annelise Sauvêtre).